Il y a tout pour plaire chez
Battlecross. La qualité des musiciens est exquise, les chansons accrocheuses, on retrouve plein de
toudelidis dans les portions gargantuesques offertes par les guitares, il y a dualité entre les voix et le groupe est en tournée 11 mois sur 12. Sur cette troisième galette,
Battlecross génère une bonne dose de thrash de la nouvelle école, un truc métallique maitrisé et qui a sa place grâce à sa facette rafraichissante qui nous démontre que les harmonies normales aux guitares sont encore présentes. Pas de guitares 8 cordes et pas de
breakdowns ; que des harmonies galopantes sur les 10 chansons qui composent ce disque.
C’est certain que la référence dans le domaine demeure
Children of Bodom lorsque tu veux amener un public envers ton groupe et si je devais, en tant que mentor, amener une jeune proie envers
Battlecross, je pourrais citer le nom, tout en enlevant les fragments de claviers car pour le reste, ce sont les mêmes ingrédients que l’on retrouve dans les deux sacs à quelques détails près.
Battlecross présente une musique festive à la base, c’est métal de poing en l’air pour l’amateur de bière et de la haute voltige pour le fanatique de dextérité musicale. Le meilleur des deux mondes.
Pour ce qui est du grain vocal utilisé par
Kyle « Gumby » Gunther, il combine le côté éraillé d’une gorge acidulée en plus d’une facette plutôt graveleuse mais jamais vomitive, ce qui créé une certaine dualité intéressante car s’il n’y avait qu’une seule présentation de type de voix, le tout serait redondant. Ce qui n’est pas redondant sur
War of the Will sont les nombreux
hooks que l’on retrouve sur chaque pièce qui vont se fondre sur des moments plus prodigieux, comme sur
Flesh & Bone, Get Over It et
The Will to Overcome. Pour ce qui est des percussions sur l’album, le tout est manipulé par
Shannon Lucas (ancien
All That Remains et
The Black Dahlia Murder) qui est d’une précision excessive.
Ce groupe n’est pas ce que l’on pourrait surnommer de grands innovateurs au niveau des idées mais leur force réside dans la capacité de composer des hymnes réjouissants d’un métal qui présente de nombreuses personnalités car les genres s’entrechoquent tout au long de l’album. Sur
Beast, le death métal côtoie le thrash et le métal conventionnel tandis que sur
Force Fed Lies, le bouillonnement thrash métallique se fait frotter les oreilles par des allures épiques.
Si tu aimes ton métal bien assaisonné par de nombreux épices tout en restant agréable en bouche,
Battlecross a mis la table pour toi… T’as plus qu’à te servir!