Kyuss n’existe plus depuis belle lurette. Formation mythique qui n’a jamais connu le succès qu’il méritait durant les années 90, ce n’est qu’après la dissolution du groupe que le tout a commencé à fleurir pour
Kyuss. Les membres qui composaient le groupe sont partis chacun de leur côté pour former de nouvelles formations. La plus connue du lot demeure
Queens of the Stone Age qui compte dans ses rangs
Josh Homme, ancien membre de
Kyuss. Pour les autres membres de
Kyuss, de nombreux essais et erreurs avec
Slo-Burn,
Fu Manchu et projets en mode solo n’ont jamais réussi à faire lever les membres restants de
Kyuss au même rang que
Josh Homme. Tant bien que mal,
John Garcia, chanteur de
Kyuss dans le temps, a réussi à convaincre 3 anciens membres de
Kyuss lors du
Hellfest en France de venir le rejoindre sur scène pour faire… du
Kyuss avec son nouveau groupe, le temps de se rappeler le bon temps. Hop, la magie s’opère et les gars décident de se réunir sous le nom de
Kyuss Lives… sauf que
Josh Homme ne le voit pas de la sorte ce qui fait que le groupe, qui a roulé quelques temps sous ce nom, se voit désormais obligé de changer d’
appellation et les musiciens optent pour
Vista Chino, nom qui n’offre aucun lien véritable avec ce que
Kyuss proposait. Et voici maintenant leur premier album,
Peace.
J’aimerais tellement vous dire de bien de ce disque, vous dire que c’est l’album de l’année et que la production est fantasmagorique ! Mais ce n’est pas le cas… Leur groupe précédent n’a jamais été reconnu pour ses productions sonores qui se vautraient dans les standards les plus élevés mais sur
Peace, je sens qu’un effort substantiel aurait pu être accordé à la voix qui se perd facilement dans le mix. Pourtant,
Garcia possède l’une des voix les plus chaleureuses qu’il m’ait été donné d’entendre. Les percussions n’opèrent pas non plus à leur maximum ce qui laisse la guitare au centre. Plutôt comme un démo d’excellente qualité qu’un album bien ficelé.
Si je laisse les détails techniques de côté, je me retrouve avec un album qui regroupe de bonnes compositions. Rien de magistral, ce n’est pas la révélation que j’attendais ce qui fait que
Peace de
Vista Chino demeure un album qui sera difficile de ressortir de ma collection dans quelques mois en me disant :
« Tiens, j’ai le goût d’écouter ça ! » Le
buzz « musique du désert » se retrouve encore par contre avec des chansons comme
Mas Vino, Dark and Lovely, Dargona Dragona et
Planets 1 & 2 avec leur
fuzz chaleureux, leur innocence qui nous brûle et la façon plutôt
jammée de les présenter.
As you Wish, grâce à un refrain savoureux, me plait grandement surtout pour sa facette convulsive.
A tout près de 15 minutes sur le chrono,
The Gambling Moose se présente comme chanson fleuve de l’album avec ses progressions toutes en hauteur, en descentes et en distorsion
fuzzée, les solos
gigoteux, les interludes où les cymbales font office de transport vers la prochaine montée.
Sweet Remain est la chanson qui me fait le plus d’effet énergique avec sa sonorité grugeant la route, la voix de
Garcia plus en altitude et une basse, fournie par
Nick Oliveri,plus discernable avec toutes ses rondeurs.
Peace est intéressant musicalement mais la pauvreté de la production a mis une tasse d’eau chaude dans mon gaspacho, malheureusement. Je suis certain qu’en concert, les chansons passeront mieux le test et je pourrai les apprécier à leur pleine valeur rendu là !
Le groupe sera au
Théâtre Corona le 23 septembre.
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