Ça demeure stable au niveau sonore dans le camp de
Satyricon qui offre un nouvel album après 5 années d’éclipse totale. L’album propose ce que le groupe fait de mieux mais en tentant de pousser les limites du genre, un genre que
Satyricon a lui-même façonné. Une touche de rock dans leur black métal, un brin de mélancolie noircie et quelques balancements musicaux se retrouvent sur cet album homonyme. Sauf que c’est long avant que ça décolle !
Satyricon, l’album, ne commence pas sur le mode vitesse. Avec le combo offert par
Voice of Shadows et
Tro og Kraft, la formation norvégienne nous tient la tête sous une couche de cendres encore brûlantes avec deux titres plutôt balourds au niveau de la cadence. C’est avec
Nocturnal Flare que la balance recommence à bouger légèrement pour le groupe. Même si cette chanson demeure plutôt posée, on sent que l’impétuosité tend à se pointer le bout des cornes sauf qu’avec la suivante,
Phoenix, nous tombons avec un
Satyricon en mode
HIM, plutôt romantique comme pièce avec un invité du nom de
Sivert Høyem, chanteur du groupe
Madrugada,
qui nous la joue
crooner un peu comme un jeune
Paul Stanley au niveau de la touche sonore. Comme première moitié d’album, je la concède au rang de la tranquillité… Si vous êtes un amateur du groupe lorsqu’il est en position dépressive, cette première moitié vous appartient et je vous la laisse !
Car je me mets les dents dans la seconde moitié qui est plus beaucoup plus dangereuse, vile et abrupte. Dès les secondes initiales de
Walker Upon The Wind, nous baignons dans le genre qui est si significatif pour le groupe, cette impulsivité dans le ton des guitares, la voix éraillée de
Satyr et les pulsions nerveuses de
Frost aux percussions. Ensuite,
Nekrohaven étend ses tentacules visqueuses dans le black n’ roll le plus crasse, un peu à la manière de
The Wolfpack, tirée de l’album précédent. Bonheur sombre que sont
Ageless Northern Spirit qui poursuit dans la pénombre et
The Infinity of Time and Space qui demeure plus ambiante et progressive que les précédentes mais qui se verse parfaitement vers
Natt, qui termine l’album de façon apaisante et elle aussi, plutôt progressive.
En bout de ligne, cet album demeure plutôt inégal du point de vue de l’amateur qui vénère la brutalité offerte par
Satyricon mais pour celui qui aime lorsque le groupe tente et ose, il risque de bien apprécier l’expérience. De mon côté, c’est la dimension lourde, métallique et roulante que j’aime de
Satyricon. Ce qui fait que cet album reste, pour moi, plutôt commun mais si je le prends comme étant un album de transition ou d’expériences, le tout demeure acceptable.
Je suis confus…
Disponible le 17 septembre !