Acier chirurgical. En regardant le titre le la couverture de l’album, on voit bien que le groupe n’a pas perdu son mordant médicinal, tel qu’oublié sur
Swansong. Retour après une pause sur album d’environ 18 ans,
Carcass reprend là où il n’avait pas laissé, c’est-à-dire en créant un album qui se situe entre
Necroticism : Descanting the Insalubrious et
Heartwork. La touche incisive dans la sonorité du groupe est toujours présente, malgré l’absence de
Michael Amott qui n’a pu participer au projet, étant pris par ses groupes principaux que sont
Spiritual Beggars et
Arch Enemy, car il demeure que le noyau principal du groupe soit demeuré intact avec Jeff Walker à la basse et voix et
Bill Steer à la guitare et aux voix grasses. En additionnant
Daniel Wilding de
Trigger the Bloodshed aux percussions, vous obtenez la nouvelle mouture de
Carcass.
C’est
Colin Richardson qui était à la production de l’album mais il a abandonné le projet lors du mixage, prétextant une exhaustion totale face au projet. Mais il semblerait que ce soit un désir, probablement monétaire, offert par
Trivium qui aurait fait que c’est
Andy Sneap qui s’est retrouvé en charge du mix de l’album qui, ma foi, sonne comme si le groupe n’avait jamais eu de pause ! Si le premier extrait
Captive Bolt Pistol te plait, dis-toi que l’album regorge de ce genre de death métal surfin. Après l’introduction du nom de
1985, une pièce instrumentale qui nous permet d’apprécier le grand talent musical de
Steer, la débandade débute avec
Thrasher's Abattoir, la chanson la plus courte de l’album et probablement la plus rapide.
Ce qui suit est un véritable délice pour les amateurs du groupe qui ont attendu presque 20 ans pour du nouveau matériel de qualité et surtout, pertinent.
Cadaver Pouch Conveyor System laisse beaucoup de place à
Steer à la guitare pour ses grandes envolées,
A Congealed Clot Of Blood propose un truc un peu plus saccadé et
Noncompliance to ASTM F 899-12 Standard, avec un titre d’une complexité incomparable, nous remet les pendules à l’heure de 1993 en rappelant au passage
Heartwork grâce à une chanson qui sonne un brin comme cette dernière.
316 L Grade Surgical Steel se présente comme une bête féroce ayant la rage avec un
riff plutôt mousseux qui a l’effet escompté ; un brassage de tête immédiat. Par la suite, c’est avec un death métal plutôt mélodieux que nous nous laissons emporter jusqu’aux deux dernières pièces du disque,
Captive Bolt Pistol et
Mount Of Execution avec son introduction apaisante qui se déverse vers un death métal fulgurant mais avec une cadence tout de même galopante avec de nombreux changements de tempos.
Sérieusement, tu ne peux pas te tromper avec cet album qui remet de la viande dans le hachoir death métallique mondial grâce à sa précision, tel un instrument chirurgical, et ses cadences punitives qui te rappellent que tu ne peux pas montrer à de vieux singes à faire la grimace, surtout quand les vieux singes en question font partie des instigateurs de ce type de grimace!
Disponible le 17 septembre ! Même en cassette !