Quand l’album précédent, Bilateral, est sorti en 2011, il s’est hissé en tête de mes albums favoris de cette année-là, ex æquo avec celui de Junius. Une année moelleuse vous direz, mais j’assume la mollesse des mes goûts depuis toujours ! Mes attentes étaient excessivement élevées pour Coal, aussi élevé que le nombre de coliformes qui se retrouvaient dans un verre d’eau puisée directement d’un évier de la ville de Montréal en mai !

Cette nouvelle offrande se veut intéressante mais moins accessible que la dernière, déjà que Bilateral ne l’était pas vraiment, Coal l’est encore moins. C’est donc moins accrocheur dans l’oreille d’un amateur de musique qui veut un divertissement musical mais c’est d’une complexité intéressante pour le fanatique de technicité musicale. Vous me suivez toujours ?

Excellent !

Pour ceux qui lisent encore, sachez que Leprous est le backing band d’Ihsahn lorsqu’il se produit en concert. Mais pourquoi ce trait si spécifique ? C’est parce que ce Norvégien, qui a bâti sa réputation grâce à Emperor, propose sa voix sur l’album de Leprous sur les pièces Chronic en plus de Contaminate Me. Tant qu’à être dans l’anecdote, sachez que le chanteur/claviériste Einar Solberg est le beau-frère d’Ihsahn. Et quelle voix ce Einar!

Métal progressif qui se retrouve sur Coal, si vous êtes un aficionado du genre, si vous aimez Devin Townsend et les contretemps, cet album comblera votre collection. Si tu prends une chanson comme Bury, qui tombe dans les mêmes cordes que ce que peut proposer Townsend, tu tombes pile sur ce que le groupe présente généralement grâce à une voix de type ultimement aigüe qui entre en contraste avec une ponction plus grasse et des arrangements musicaux forts complexes. La pièce The Cloak peut même plaire aux amateurs de Dream Theater ou même Tool par ses guitares déterminées en ouverture mais qui déboucheront vers des mélodies plus lymphatiques mais fortement assurées. Pour ce qui est de Contaminate Me, elle aurait pu se retrouver sur l’album d’Ihsahn étant donné quel met majoritairement en valeur le talent vocal de Vegard Sverre Tveitan.

De nombreuses choses seraient à dire au sujet de cet album qui s’apprivoise grandement après quelques écoutes attentives car tu n’écoutes pas Coal en faisant ton rapport d’impôts si tu veux l’apprécier à sa juste valeur.

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