Ce disque de REM a marqué la période plus commerciale du groupe qui était une figure dominante du rock qui ne tournait que dans les radios collégiales. Délaissant le label très indépendant IRS, c’est avec le géant Warner que le groupe signe et ainsi, part en canon. Avec des tubes, tous très fracassants, comme Pop Song 89, Get Up, Orange Crush et l’inoubliable Stand (dont la chorégraphie du clip est encore l’une de mes danses favorites à faire en état d’ébriété) c’était le début d’une histoire d’amour entre le groupe de Géorgie et un public beaucoup plus vaste et étendu.

25 ans plus tard, c’est le traitement traditionnel qui s’impose avec une version spéciale. Celle-ci vient dans un coffret qui demeure très simple, sans véritable artifices, ne serait-ce que pour les cartes postales à l’effigie de chaque membre, le livret qui comprend des notes plus explicatives face à l’album par un point de vue externe qui se veut celui d’Allan Jones du magazine Uncut et un poster qui est tellement plié que pour le voir au complet, vous aurez besoin de la précision du chirurgien pour le faire, surtout pour le remettre à sa position initiale.

Comme de raison, l’album demeure le même sauf qu’il est remasterisé. Cette cure de jeunesse était du domaine essentiel car mon CD de première génération sonnait de plus en plus flatte. C’est plutôt l’ajout d’un album en concert que remet de la valeur à ce coffret. Cet enregistrement date de 1989 et reprend un concert donné à Greensboro. Le son est pur, net et chaleureux. Il est évident qu’un DVD de ce même concert aurait été l’apothéose mais ce n’est pas le cas, il faut alors se fermer les yeux et s’imaginer Stipe avec des cheveux longs, bouclés et abondants. On retrouve du matériel de Green en descendant jusqu’à Murmur mais aussi les chansons Low et Belong qui ne sortiront que plus tard sur l’album Out of Time.

Pour la fête des pères, le cadeau idéal si le vôtre aime le groupe. Sinon, la traditionnelle cravate ?

www.remhq.com