Immolation est l’une de ses formations qui a su modeler le genre qu’est le death métal. Au lieu de s’éteindre lentement, ou rapidement, ce groupe continue de proposer du matériel qui ne sonne pas comme étant dépassé ou redondant. Avec cet album, Immolation poursuit aisément là où il nous avait laissé avec le précédent, Majesty and Decay.

Oui, ça demeure du Immolation… rien n’est réinventé sur ce disque, qui est leur 9^e après tout. Un peu à l’image des groupes qu’ils accompagnent lors du Decibel Tour, ce qui se résume à Cannibal Corpse et Napalm Death, le son d’Immolation est similaire à ce que l’on connait, un peu grâce au jeu précis de Robert Vigna à la composition ainsi qu’à la production de Paul Orofino qui tourne les boutons de la console d’enregistrement du groupe depuis 1999.

Direct et linéaire, Kingdom Of Conspiracy suit son chemin sans véritable montée vertigineuse et le plus important, aucune descente malhabile vers la décrépitude. La pièce titre ouvre l’album de façon agile et par la suite, Bound to Order et Keep the Silence permettent au groupe de créer cette balance lourde qui est bien souvent entrecoupée par les harmonies plutôt résonantes de Vigna à la guitare qui propose, et a toujours proposé, un jeu inspiré par les sonorités orientales, comme sur The Great Sleep plus précisément. La voix de Ross Dolan nous laisse toujours l’impression que l’on se fait gronder par Hulk dans une caverne ! Avec sa voix voilée, il attaque les paroles tendrement, sans aucune animosité.

Encore agréable et pertinent, Immolation est encore capable de marier agressivité avec contrôle, la preuve étant ce disque.

www.everlastingfire.com/