Pour tenter de découvrir ce groupe, qui n'est réellement pas pour les amateurs de metal, vous devrez élargir votre ouverture d'esprit à un stade jamais égalé dans le passé. De Novo Dahl a été...
C'est difficile pour moi de parler de Brown Jenkins : je dirais que le doom metal n'est pas mon fort la majorité du temps. Ce n'est pas une exception dans ce cas-ci. Ce one-man band basé au Texas...
Je parlais récemment du nouvel album de Lightning Swords of Death en soulignant le fait que j’avais une certaine difficulté, jadis, avec le principe de la création des arts musicaux noircis qui se matérialise ailleurs que dans un environnement frigorifique, grisâtre tirant sur le blanc et venteux. Il me semble qu’une météo ensoleillée n’est pas inspirante pour le black métal, il faut que le froid te titille le visage, te gèle les bottines jusqu’à ce que tes orteils deviennent bleus (et ce, malgré le fait que tu t’avais mis du poivre dans tes chaussettes) pour en faire subir toute la rage ressentie par ce climat face à ton instrument.
C’est ce sentiment glacial que l’on peut retrouver sur ce premier album de Neige Éternelle, un groupe qui nous vient de la Côte-Nord. Production crue offerte en huit morceaux, c’est salaud, aucunement épuré et abject à souhait. L’aura inhospitalier des lieux transperce l’album pour te laisser découvrir un black métal fidèle aux racines du genre sans aucun artifice irrégulier qui tente de t’en mettre plein les oreilles. Ce que tu retrouves sur ce premier disque de ces bûcherons du nord est vil, hostile mais foutrement rigoureux dans l’exécution.
On brasse la cage patriotique sur la pièce Fier Patriote qui propose un riff croustillant qui s’élance vers un refrain impétueux qui pourrait se retrouver hurlé à l’unisson lors de prochaines retrouvailles en mode concert. Comme une Charogne débute avec un élan plutôt balourd pour ensuite se laisser déverser vers quelques harmonies plutôt discordantes, ce qui permet d’accentuer ce sentiment d’isolement offert par la pièce qui prendra une tournure encore plus acariâtre vers la toute fin. La chanson Triste Pensée fait office de chanson phare sur l’album avec sa complexité, sa richesse malicieuse et ses déformations. Avec une durée de plus de huit minutes, elle est une véritable promenade périlleuse sur des sentiers inconnus.
Neige Éternelle nous dirige brutalement dans les méandres austères de leur coin de pays grâce à une interprétation musicale qui est bien appuyé à plusieurs niveaux et qui demeure ancrée dans les assises du style qu’est le métal noir. Cette production de Neige Éternelle nous remémore toutes les périodes accablantes que nous pouvons traverser lors de cette fameuse saison hivernale qui demeure plutôt inamicale pour plusieurs, mais excessivement purificatrice pour certains.
>>> Si vous êtes une compagnie ou un groupe, rock / metal / autres, vous pouvez nous envoyer un courriel, pour promotion, critiques d'albums ou publicité : marc[@}metaluniverse.net
>>> If you are a label or a band, rock / metal / others, you can email us for promotion, cd reviews or advertising: marc[@}metaluniverse.net Conception graphique : Marc Desgagné - Programmation : Andrew Gagné - Samuel Falardeau