Quand ton groupe existe depuis moins de cinq ans et que tu signes avec Nuclear Blast pour ton premier album, Ed Repka s’occupe de ta pochette en plus de recevoir l’approbation de Mille de Kreator qui hurle au génie en parlant de ton disque, il y a de quoi s’ouvrir une belle bouteille de bière bien fraîche, de trinquer sans lendemain pour se dire mission accomplie!

Un instant, qu’en est-il de la musique ? C’est ce qui compte avant tout, non?

Lost Society est de cette génération de nouveaux groupes qui reprennent le flambeau du thrash métal pour le porter bien haut et encore bien enflammé. Et ce que fait le groupe est rafraichissant, fidèle aux classiques et festif ! La formation n’offre aucune évolution, ne pousse pas le genre plus loin qu’il ne le faut et s’obstine à recréer une parcelle métallique figée dans le temps. Une période qu’ils n’ont pas connu de façon personnelle mais qu’ils semblent bien maitriser.

Trash All Over You est le genre de chanson qui aurait pu se retrouver sur une de mes compilations en 1990 entre une chanson de Vio-Lence et une de Forbidden car elle possède justement les mêmes attributs qui se résument à un riff colossal, un refrain à l’unisson, un solo solide et une consistance robuste. L’introduction à la basse de Bitch, Out' My Way nous dirige vers un riff plutôt punké, ce qui nous prouve que Lost Society nous la joue crossover aussi et Braindead Metalhead nage dans les mêmes eaux toxiques que ce que propose Municipal Waste.

Une première offrande qui promet énormément dans un univers où les groupes du genre veulent une nouvelle part du gâteau. Technique mais réjouissant, cette formation devrait vivre les durs à côtés de la vie de tournée car avec un disque aussi solide, il faut que le test de la route vienne solidifier le tout si l’on veut que Lost Society demeure un groupe à long terme et non une saveur du mois !

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