Album qui sort un peu dans une foulée d’évènements chaotiques. Dans un premier temps, nous devons noter l’absence du batteur Mike Smith qui a claqué la porte de façon plutôt abrupte l’année dernière en plus de l’annonce d’une semi-retraite de la part du chanteur Frank Mullen qui ne fera plus de longues tournées avec le groupe mais uniquement quelques concerts triés sur le tas. En théorie, il devrait être remplacé, sur la route, par Bill Robinson de Decrepit Birth.

Pour cet album, leur deuxième pour Nuclear Blast, nous retrouvons aux percussions le vétéran, et ancien membre du groupe, Dave Culross qui a partagé son temps depuis de nombreuses années avec HatePlow et Malevolent Creation. De lancer bien haut et fort que vous remarquez une différence entre le jeu de Culross et celui de Smith serait une expérience futile car cet album de Suffocation, malgré le changement de percussionniste, demeure un album de… Suffocation! Death métal brutal avec une couche épaisse de technicité, Pinnacle Of Bedlam en est un.

Dès que tu mets l’album, c’est un vilebrequin dans l’urètre. Pas d’introduction croquignole : Paf ! Cycles Of Suffering porte effectivement bien son nom car nous sommes pour une série de souffrances cycliques. Le seul moment plus moelleux est l’introduction de Sullen Days qui se fond, comme de raison vers une mitraille métallisée tout en demeurant, tout de même la pièce la plus sereine de l’album. C’est massacrant musicalement tout au long de l’expérience qu’est Pinnacle Of Bedlam qui n’offre aucun répit à l’auditeur. Rien de très innovateur, Suffocation réutilise cette recette que la formation utilise depuis des décennies pour prouver, encore une fois que le groupe est passé maître dans ce domaine.

Pour ma part, j’ai tout de suite accroché sur As Grace Descends qui m’offre vraiment ce que j’apprécie de la part de ce groupe new yorkais : Des riffs agressifs, un tandem aux guitares très habile, une voix gutturale et des percussions précises qui sont suivies par un roulement de basse très compressant. My Demise est aussi une chanson de type mitraille en ouverture mais nous sommes déroutés par la suite car c’est une chanson qui propose un bon nombre de subtilités au niveau des attaques à la guitare et des percussions, un classique dans le death technique. Intensité en plus de quelques descentes vers les abysses convergent sur cette chanson plutôt lourde. Question de retourner dans le groove saligaud, Rapture Of Revocation est dans les cordes habituelles avec son picking gras et la mathématique des instruments qui suit, en plus de la portion grindée, te satisfera. Pour finir, le groupe reprend une de leurs chansons, Beginning of Sorrow, qui ouvrait à l'époque, l'album Breeding the Spawn.

Pour un album qui marque, peut-être car nous n’en savons rien, la fin de groupe, ceci serait une sortie de scène effectuée par la porte d’en avant car, même sans surprises véritables, Pinnacle Of Bedlam est plutôt efficace !

En vente le 15 février !

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