Depuis quelques jours, nous vivons les premières frasques de l'hiver sur le Québec avec une faible accumulation de neige. On est encore bien loin des belles années, où la neige était déja omniprésente. Il y a tout de même certaines choses qui ne changent pas, le Sapin a des boules sera de retour à TVA, nous aurons notre doublé - je tente d'oublier le troisième - Home Alone, et notre Ciné-Cadeau à Télé-Québec avec Garfield, Tintin, Astérix et Lucky Luke, qui fait vivre la station avec nos fonds publics une fois par année.

Outre la télévision, nous avons également notre quota radiophonique de musique de Noël, qui provoque une certaine folie cérébrale pour quelques personnes.

En 2012, Alexander Rybak, gagnant de l'Eurovision 2009, nous offre un premier album de Noël, "Christmas Tales". Vous connaissez déjà pour la grande majorité, sinon la totalité, des titres qui sont sur cet album. Toutefois, Rybak s'est fait connaître avec son chant et son violon, et il n'en fait pas exception sur un titre tel que "Let It Snow". Le piano et l'ensemble musical est bien joué.

Par la suite, on ne peut pas réinventer les classiques, dont "Have Yourself A Merry Little Christmas". Que ce soit Bing Crosby ou Frank Sinatra, ils ont forgé la force de cette chanson et son historique. C'est probablement pour ça que la version de Rybak est parfaite pour une nouvelle génération et elle offre une voix plus jeune, qui possède un potentiel pour les années à venir. Sur "Santa Claus Is Coming To Town", la voix féminine nous fait revivre nos moments nostalgiques de Noël et le violon de Rybak lui apporte une touche toute spéciale.

En terme de spontanéité, nous avons vu mieux que le début de "Rudolph The Red-nosed Reindeer". Sur quelques titres, il me semble que le violon n'est pas assez présent, mais sur celui-ci, il est trop présent. C'est une instabilité que l'on retrouve sur la plupart de l'album. Pour "Silent Night", j'ai tenté de comparer la version de Rybak avec celle de Trans-Siberian Orchestra. Nous sommes dans sur deux univers totalement différents. Nous connaissons TSO pour leur énergie et l'orchestration d'une chanson, tandis que Rybak mise surtout sur la nostalgie/crooner. En seulement deux titres, nous pouvons avoir une vision complètement opposée de Noêl. D'une part, TSO nous donne une impression plus festive du temps des fêtes, tandis qu'Alexander nous amène est plutôt sombre avec la chorale et son air dramatique.

En général, Alexander Rybak nous montre sur ce disque qu'il possède plusieurs éléments pour devenir un crooner important dans les prochaines années. Il s'est fait connaître pour son style de chant unique et sa sonorité majestueuse au violon, mais je crois qu'il voulait également se prouver quelque chose à lui-même avec cet album. Sur "Christmas Tales", il ne prend pas réellement de risque, mais la sortie demeure intéressante. Il demeure un album léger d'un jeune crooner en devenir, alors vous ne devez pas vous attendre à des solos démentiels ou un rythme effréné. Cependant, le disque s'écoute bien du début à fin en décembre, mais il ne vous renversera pas non plus.

Version radio 2011: