De moins en moins facile "à classifié" est ce groupe. En ouverture, on dirait une pièce de Yes étant donné que Tommy Rogers nous offre son interprétation de Jon Anderson… Plutôt atmosphérique, elle nous laisse par la suite vers un cataclysme musical hors pair qui tire de tous les côtés possibles mais tout en restant bien maitrisé par ce groupe qui en est à son 6^e album.

Ce qui m’a impressionné tout au long de cette aventure musicale est l’aisance qu’à Rogers maintenant avec sa voix. Il s’assume encore plus avec de belles variances qui nous remémorent Mike Patton de Faith No More/Fantomas/MrBungle par ses techniques versatiles de la gorge. Il passe du grognement death métal au cri aigu pour se diriger vers la voix proprette très pop d’un chanteur de boys band comme sur Lay Your Ghosts to Rest avec ses 10 minutes et quelques poussières…

Encore une fois, ce que l’on remarque le plus sur ce disque est la propension qu’a le groupe à changer de style musical à de nombreuses reprises et ce, dans la même chanson. Le tout est un peu dans l’ère du jour depuis quelques temps mais il faut avouer que personne ne le fait aussi bien et de façon aussi précise que Between the Buried and Me car il est très facile de dégobiller des genres musicaux de façon imprécise mais il faut que le tout demeure stable, homogène et cohésif.

The Parallax II: Future Sequence est composé de longues chansons entrecoupées d’interludes ambiantes, ce qui offrent au disque une certaine attitude vivifiante qui nous éloigne de la claustrophobie musicale. Vaste et riche musicalement, ce disque ainsi que ce groupe n’est pas un item qui peut se retrouver rapidement dans votre oreille sans une période d’acclimatation. C’est un long processus qui risque d’en décourager plus d’un mais qui, par le fait même, en comble de nombreux depuis quelques années.

Riche musicalement ? Ouais, en masse !

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