La tristesse du doom en mode suédois a un certain impact car le tout implique la neige, le froid mais sans la gadoue. Isole passe bien le message et leur musique va droit au but, un peu comme du Candlemass mais en mode plus dépressif. Ce disque d’Isole n’égaie pas tes journée du dimanche, c’est évident mais te sert plutôt de compagnon de soir, tout en zigonnant sur le net, passant d’une page musicale à un autre vidéo de la constable 728…

Sur ce cinquième disque, nous pouvons ressentir que le groupe n’est pas à court d’idées et d’inspiration. Avec des hymnes patibulaires bien appuyés par la voix claire de Crister Olsson, qui joue aussi dans Ereb Altor, en plus des cris bien hargneux d’Henrik Lindenmo, nous n’avons plus qu’à nous laisser bercer par leurs odes mélancoliques.

La vitesse n’étant pas du ressort du groupe, c’est en ne tapant pas du pied que vous risquez d’être imprégnés par Black Hours, une chanson qui propose de fantastiques harmonies vocales qui peuvent même rappeler le travail offert par Alice in Chains à la belle époque du grunge! Come to Me est la moins visqueuse du lot avec ses ténèbres sonores bien emmaillotées dans un riff moelleux et une cadence plus vigoureuse par instant venant à la rencontre de la voix épique d’Olsson.

Des effluves de feuilles d’automne humides émanent de la musique d’Isole, ce qui n’est pas une musique recommandée pour ceux qui souffrent de dépression saisonnière. Si vous croyez que Katatonia est tristounet, Isole l’est encore plus mais dites-vous qu’il y a d’autres groupes encore plus accablés par la tristesse musicale, mais si le genre vous interpelle, Isole risque de vous plaire.

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