L’une des formations favorites des Québécois nous revient avec un nouvel album, leur cinquième en carrière. Les attentes sont élevées car dans ce genre de métal, les groupes commencent à se reproduire à une vitesse effarante. Ensiferum voit gros en nous proposant une série de chansons épiques à souhait, une quantité raisonnable de 10 chansons pour une durée de 60 minutes. Et c’est là que ça cloche un brin… C’est un peu long!

La première moitié de l’album se prend à merveille avec des titres très entraînants comme la gaillarde In My Sword I Trust qui possède une rythmique glorieuse, quelques voix célestes et un clavier subtil. Même chose pour la suivante, un peu plus folk dans l’âme, qui se veut la chanson titre de l’album. Celle-ci devrait nous donner un repère pour le reste de l’album mais parfois, Ensiferum s’engouffre vers les dernière pièces comme Pohjola qui semble être sur le pilote automatique jusqu’au refrain plus glorieux ou Retribution Shall Be Mine qui se veut la chanson rapide du disque mais dans une facette où la chanson ne fait qu’être vite pour l’être, sans véritables variations, ce qui étonne pour ce groupe… Pour ce qui est des chansons plus apaisantes, deux semblent plutôt similaires, Star Queen (Celestial Bond Part II) et Last Breath qui demeurent, somme toute, réconfortantes mais d’en avoir une double dose, c’est lourd à porter ainsi qu’à écouter.

Avec une propension plutôt progressive et acrobatique qui rappelle Amorphis par endroits, Passion Proof Power risque de vous atteindre directement au niveau de votre cœur de guerrier ou vous lever le cœur avec ses 17 minutes de longueur, en plus de la voix féminine d’opéra qui peut irriter à la longue. Étant à la base un amateur d’Amorphis, je peux confirmer que cette pièce m’a plu au départ, ce qui ne semble pas le cas de bien des internautes qui se sont laissés aller les babines virtuelles sur différents sites spécialisés.

Ce n’est pas que j’ai détesté, loin de là. Je suis un tantinet déçu par certaines choses comme la longueur de l’album ainsi que par le fait que le groupe aurait pu suivre une ligne directrice plus précise pour produire ainsi, un album plus glorieux, vivifiant et épique! Trop long, trop ambitieux, trop d’idées ? Hum, je ne sais pas mais je préfère me tourner vers les albums précédents en guise de référence.

En passant, si vous vous procurez la version limitée de l’album, elle vient avec une reprise de Bamboleo du groupe The Gypsy Kings… Oui, la même chanson qui a fait virevolter votre tante Claudette, il y a quelques années… et peut-être encore aujourd’hui !

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