Y’a ben de la marde qui se dit au sujet de ce groupe mais il faut avouer que dans le genre, ce que Whitechapel fait, il le fait haut la main ! Sur les blogs, sur certains sites spécialisés ou dans les magazines, la descente du coude se fait sur la gorge du groupe et ce, à répétition pour déstabiliser la bête… sans succès. Que tu n’aimes ou pas, il faut à la base avouer que le chanteur Phil Bozeman possède tout un arsenal de combat engorgé, alternant du très gras au notes aigues, sans véritables efforts. Attaques de la part de trois guitares, des 7 cordes bien huileuses encore une fois, nous sentons que la dimension death prend le dessus sur l’appellation core du terme sur ce disque homonyme.

Rapide et agressif, le groupe saute sur certaines occasions pour offrir quelques subtilités comme les passades à la guitare qui rappellent Tool sur Hate Creation pour ensuite remettre la machine en mode « tuerie ». C’est sur des bizounages électroniques que commence la pièce I, Dementia qui se veut lourde et très death métal, elle gardera ce rôle pendant de nombreuses minutes en profitant pour nous faire vrombir les oreilles grâce à des guitares si lourdes bien appuyées par une basse juteuse et des percussions précises et pompeuses. The Night Remains pourrait se démarquer par sa cadence plutôt saccadée, ce qui remettrait du core dans le death présent depuis le début mais avec le jeu habile offert par les trois guitares, on sent que la ligne se redresse rapidement.

« Se démarquer des autres » serait la phrase à retenir pour ce disque homonyme de Whitechapel qui prend sa place, bien haute au sommet de cette pyramide de groupes de plus en plus death que core. Une place bien mérité grâce à un quatrième album qui se termine tout en douce avec un piano lancinant qui se fond sur une rythmique métallique pour converger en toute brutalité contrôlée sur la pièce Possibilities of an Impossible Existence vous rappelant que la violence musicale a toujours une portion d’apaisement à offrir !

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