L’incarnation du hard rock peut être très pure. Grand Magus puise son inspiration parmi les formations classiques car cette formation suédoise rappelle par bouts tout ce qui se faisait lors du NWOBHM ainsi que certaines bribes d’un certain groupe fort connu, Deep Purple. Leurs classiques, les musiciens du groupe les connaissent à fond mais Grand Magus ne se vante pas d’innover, il ne fait qu’offrir un message métallique qui risque d’être entendu à perpétuité. Sur ce 6e album du groupe, et premier pour Nuclear Blast, le groupe ne change pas de sa feuille de route et propulse une bonne leçon de métal hard rock fortement puissant.

Ce sont des hymnes de levage de poings que l’on peut retrouver sur cet album. C’est glorieux et fidèle à ce qui se faisait à l’époque mais tout en ayant ce beau tintement moderne dans le son. Les pièces sont arrangées de façon à ce que les éléments de base du son hard rock soient bien représentés sur les chansons du groupe. Très glorieux et main regroupée sur elle-même, les cadences s’avancent vers le combat !

Avec Sword Of The Ocean, nous sommes en présence d’un refrain pompeux qui se laisse couler délicatement vers un riff croustillant, très grattouillant. Sur Storm King, nous avons l’impression d’entendre Wild Side de Motley Crue en ouverture mais le reste de la chanson nous redirige vers une symphonie de la vielle école qui se comporte comme un puissant mustang qui galope dans les vertes contrées. La facette moderne est bien présente sur l’album, plus spécialement sur la pièce titre qui nous permet d’entendre un roulement efficace sur les grosses caisses du batteur Ludwig Witt. Première mélancolie que l’on retrouve sur The Hunt est la chanson Son Of The Last Breath qui se veut un type de complainte qui propose un violoncelle jouée par la bassiste du groupe, Fox Skinner, en plus d’une guitare classique qui marque la tristesse du titre.

L’instrument le plus intéressant du groupe demeure la voix particulière de JB Christoffersson, ancienne sirène masculine de Spiritual Beggars, qui allie les bons techniciens des belles années comme Ian Gillan de Deep Purple et les gourous de la voix qui maitrisent bien leur gorge comme Tony Martin et Glenn Hugues. La force du groupe est surtout dans la façon de monter leurs chansons, une recette qui ne se démode pas, qui combine les refrains puissants, les couplets enivrants qui se fondent sur des rythmes techniques lors des ponts musicaux ainsi que sur les solos.

Avec tous ses albums en poche, vous vous devez de connaitre ce groupe fantastique. Si vous appréciez ce disque et voulez en connaitre d’autres, je vous conseille fortement Iron Will et Wolf’s Return qui viennent d’être réédités par Metal Blade en Amérique.

Sérieusement, si tu te considères comme un fan de VRAI métal, ça te prend ça!

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