En plus d’être le septième disque du groupe, ‘Carolus Rex’ (le roi Charles XII) marque du même coup le dernier album avec la formation qui a vu le jour avec l’excellent album Primo Victoria (2005).

Encore une fois, nous avons droit à un album concept qui raconte l’histoire de l’empire suédois. Après l’introduction obligatoire, la structure musicale du titre ‘The Lion From The North’ confirme que le groupe continu toujours dans la même direction musicale qui fait leur succès depuis plusieurs années. Cette dernière renferme une puissante mélodie et un refrain entrainant à plusieurs voix. Le groupe nous offre une belle surprise en ajoutant une dose de folklore sur le titre ‘Gott Mit Uns’. Le titre ‘A Lifetime Of War’ est quant à lui la ballade de l’album qui saura faire chanter la foule lors des concerts. C’est cependant avec le morceau ‘1648’ que le groupe revient à son style épique et rapide qui les caractérise si bien. Il est tout de même dommage que la musique soit davantage orientée sur le rythme et les claviers que sur les mélodies des guitares. Nous devons attendre le milieu de l’album pour entendre les meilleures compositions du groupe. ‘The Carolean's Prayer’ vous captivera immédiatement avec sa mélodie centrée sur la basse et les claviers ainsi que par son puissant refrain. La pièce titre nous offre quant à elle une musique centrée sur le travail de Daniel Mullback à la batterie et bien entendu sur un autre puissant refrain contenant plusieurs voix. Malgré tout, l’apport des guitares dans ces compositions est minimaliste et on les remarque principalement lors des solos. Ces dernières se reprennent cependant de belle manière en étant au premier plan du morceau ‘Killing Ground’. La voix de Joakim est encore ce qui sépare Sabaton des autres groupes power métal. En plus de sa puissance, il nous livre une performance remplie d’émotions sur le titre ‘Long Live The King’ qui décrit la mort de Charles XII.

‘Carolus Rex’ renferme bien entendu tous les éléments musicaux qui font la force du groupe, mais les guitares laissent trop de place à la voix et de la basse (est-ce la raison de la séparation du groupe?). Pour ceux qui s’intéressent aux paroles, ces dernières véhiculent parfaitement l’histoire du régime impérial de Suède et s’agencent très bien à la musique. Sans œuvrer dans de nouvelles sphères, Sabaton nous livre un album qui saura plaire aux amateurs du groupe. Reste maintenant à voir ce que les nouveaux membres pourront apporter au style du groupe sur le prochain album.

Notez aussi que l’édition spéciale contient la version suédoise de l’album sur un second disque.