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 Groupe: Malédiction
 Album: Esclave du Vice (2004)
Note:
9.0/10
Style : Power Metal

Compagnie : NTS

Format : CD

Liste des pistes :

01. Dans Ma Mémoire  
02. Absinthe  
03. Justice Assassine  
04. Martyr  
05. Conspirations  
06. Hérésie  
07. Esclave Du Vice  
08. Vers l'Enfer  
09. Au Royaume d'Hadès  

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 Auteur : Frederic Lair
 
Malédiction ou le retour vers le futur...



Je m’explique : Année 1980. Le heavy metal est en pleine expansion partout en Europe. En France, c’est le statut quo. A part Trust et sa notoriété grandissante, nada, niet, nothing... ( rien quoi ! ) Petit à petit, frileusement, des groupes émergent timidement, chantant en Français pour la quasi totalité d’entre eux ( les rares à s’être essayés à la langue de Shakespeare n’ont pas brillé par la qualité de leur accent et de leur anglais... c’est comme ça, on est pas très doué par ici ! ) Les productions sont très moyennes, pour ne pas dire médiocres et ne peuvent en aucun cas rivaliser avec ce qui se fait ailleurs. Cependant, quelques groupes réussissent à tirer leur épingle du jeu au niveau de l’héxagone. Ils ont pour noms, pour les meilleurs, Warning, H-bomb, Blasphème, Vulcain, Satan Joker, Adx ou Killers, et Sotilège au titre de prétendant à la couronne, le plus abouti de tous à mon goût ( et de celui de nombreux autres... )



La vague s’élève, lentement mais sûrement, le métal français va prendre son essor... Hélas, le courant redescend aussi vite qu’il est monté et les groupes englués dans des difficultés à vivre de leur passion se voient contraints à abandonner les uns après les autres.



A qui incombe la faute ? Difficile à dire. Personne n’y a vraiment cru, ni les producteurs, ni la presse, ni même le public qui au final a également baissé les bras, préférant les valeurs sûres anglo-saxonnes. Les groupes eux-même, par le manque de professionalisme et de qualité de certains... ( je me rappelle encore d’une phrase de Demon Eye : « tu mourriras dans les flammes de l’Enfer »... le comble de la médiocrité )
Sortilège s’éteint donc après trois excellents albums ( j’vais vous faire quequ’chose sur eux... le méritent bien, tiens ! ). Ces groupes là étaient la base de notre métal. C’était notre power, « nos » Helloween à nous, directement inspiré de Judas et de Maiden.
Fin du premier acte.



Dix... vingt ans de galère avec des groupes qui continuent le combat vaille que vaille, plus ou moins dans l’ombre : Killers qui n’a jamais abandonné, Adx et Nightmare qui se reforment, plus d’autres, dans d’autres courants métalliques comme Loudblast, Massacra, Agressor ou Mercyless. Des albums d’instrumentalistes comme Patrick Rondat entre autres, ainsi que des rééditions d’album en cd, Sortilège en tête...



Fin des années 90, début des années 2000. Début du second acte.
Depuis maintenant cinq ou six ans, fleurissent d’un peu partout en France des groupes de métal mélodique qui chantent en anglais, correctement comme Heavenly, Dyslesia, Adagio et Falkirk, ou alors qui recrutent leur chanteur à l’étranger comme Alkemyst avec Roberto Messina de Secret Sphere, Fairyland avec Elisa C. Martin ou Adagio avec David Readman ( décidément, y faut croire que l’anglais n’est pas notre fort ! ) Nous voilà enfin capable de rivaliser avec nos amis des autres pays. Ils était temps...



Et là, comme dédouané d’une quelconque honte, enfin libéré du sentiment d’échec, paraissant finalement assumer sa propre identité, apparaissent ou plutôt réapparaissent, ces groupes qui font notre identité... ce chainon manquant entre les sortilège et les Fairyland !


Car il s’agit bien de cela...


Malédiction, bien qu’il s’en défende, prétendant avoir bien plus été bercé au doux murmure des Judas et Megadeth qu’à celui des Sortilège et Blasphème, est bien le digne successeur de cette génération morte née.



Musicalement très bien produit et impécablement interprété, Malédiction joue un métal vif et enlevé sur lequel vient se poser les textes intelligents de Mathieu Poulain, également guitariste du groupe. Des textes parfaitement rédigés, jamais ridicules et qui sonnent magistralement bien, comme pouvaient sonner ceux de leur illustre ainé : Sortilège.



D’ailleurs, avec la production, c’est bien la seconde évolution qui est à noter sur ce deuxième album : la qualité de l’écriture. Auparavant laissée au soin de Maud Venera sur le premier opus « condamnés », une personne extérieure au groupe, ceux-ci ont pris en maturité et en profondeur. Portés par la voix du guitariste-chanteur Sylvain Mollard, qui n’est pas sans rappeller celle de Marc Ferry de Blasphème de par son timbre haut perché et à l’intonation si particulière ( personnellement, j’adore mais je peux comprendre que cela puisse être un obstacle à l’écoute du groupe tant celle-ci est à part ) Elle est l’un des atouts majeurs du bande, c’est elle qui donne toute sa personnalité à Malédiction.



Avec Manigance, dont le chanteur a une tessiture de voix et une façon de chanter bien plus proche de celle de Christian « Zouille » Augustin de Sortilège, la France retrouve le désir de chanter avec ses groupes des textes en français, se laissant emporter par ces récits comme d’autres les avaient emporté dans les années 80.
Amis Canadiens, laissez-vous porter à votre tour par ce métal aux textes ciselés et aux intonations chantantes, vous m’en direz des nouvelles.



Si toutes les chansons sont à écouter et qu’aucune n’est à jeter, mes préférences vont cependant à « dans ma mémoire... », à « justice assassine », à « martyr » et à « esclave du vice »... oh, et puis, je les aime toutes !



A savoir que les deux albums de Malédiction sont très proches en qualité, « esclave du vice » étant cependant plus abouti et un cran au dessus du premier.




Vingt ans que nous les attendions nos chainons manquants, je vous dis...


  Note de MU : 9/10 Note des Membres : --/10  

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