Je dois avouer que lorsque j’ai vu la pochette avec un logo forgé de diamants et un nom de groupe aucunement viril, ce groupe québécois partait avec deux prises dans la mitte. J’ai mis l’album dans mon lecteur dans ma voiture après une dure journée de labeur. Avec une intro très Jean-Michel Jarre, je croyais être en présence d’une (autre) formation progressive. Mais non, c’est un power métal de puissance qui est présenté.

Et c’est bien ciselé, les chansons sont puissantes et bien appuyées par une technique adroite des musiciens de ce groupe montréalais. Avec une voix qui est dans les bonnes tonalités, elle ne présente que très rarement la vilaine tendance des montées vertigineuses à en faire éclater un chandelier de cristal. Nous pouvons ressentir que la colonne vertébrale du groupe repose sur le travail au clavier qui n’est pas utilisé uniquement que pour créer des ambiances mais plutôt comme un instrument principal.

Même si Kemilon se verse dans le power métal, les musiciens font la tangente vers d’autres possibilités car sur The Gates Of Heavy Metal, la présence d’un riff aussi musclé qu’Hugo Girard augmente la puissance de cette chanson déjà grandement audacieuse avec son refrain accrocheur. Avec The Revolution, nous pouvons ressentir grandement que le groupe ne tente pas de compresser le plus d’éléments musicaux ensemble mais plutôt d’offrir aux amateurs du genre du bon temps en écoutant un métal classique avec une puissance musicale enivrante, phénomène qui se répète aussi avec Ocean Of Insanity et Twisted Storm.

N’étant pas l’amateur le plus fringant du power métal, je sais apprécier ce style pour sa puissance et l’attitude générale mais lorsque vient le temps de baisser l’intensité de plusieurs échelons, je prends une pause par contre, comme avec The Glow qui est trop chaleureuse pour mes goûts personnels. Mais globalement, cette formation m'a vraiment impressionné!

Groupe à surveiller pour les fanatiques de métal puissant !

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