L’offrande précédente de cette formation canadienne en avait laissé plus d’un dans les limbes. Mais avec Long Live Heavy Metal, c’est un album de métal traditionnel plaisant, distrayant et réjouissant qui nous est vautré dans les oreilles. Dès la première chanson, Metal Woman, vous avez l’impression immédiate que vous êtes en train de vous taper un rejet de chanson d’une formation métallique des années 80 étant donné que cette chanson est imprégnée par l’esprit des beaux jours.


C’est un long-jeu de métal traditionnel qui est offert, même si certaines touches de modernisme sont présentes. La voix caractéristique de Cam Pipes est toujours l’instrument le plus important du groupe, le jeu habile des guitares apporte aussi un atout majeur et une batterie ferme sans énervement. Malgré le fait que le groupe est bien complété par l’ajout de Byron Stroud (Straping Young Lad/Fear Factory) à la basse, ce dernier n’est pas présent sur l’album. Le travail à la basse a été effectué par Justin Hagberg, l’un des guitaristes, tout au long de l’album.

Il est évident que certains voient le groupe comme étant une nuisance, un clone de Priest mais en effectuant une écoute exhaustive, vous risquez de comprendre que le groupe représente une attitude métallique qui est loin d’être limitée par le seul objectif d’être un émulateur ou cheesy. Avec une chanson comme Leather Lord, à la base très classique dans l’exécution, les quelques trouvailles musicales présentées un peu partout dans la chanson en font un véritable bâton de dynamite ! Le salut au classicisme se perpétue sur Look Out avec un riff de type jogging sans oublier le travail ravageur du refrain. L’agression arrive avec Leave it on the Ice qui demeure plus vive et efficace avec son rapprochement au thrash métal de haut niveau, ce qui est génial pour une chanson qui a le hockey comme sujet principal !

La pièce la plus étonnante du disque reste l’instrumentale Chief and the Blade qui ne correspond pas du tout à ce que l’on pourrait s’attendre du groupe avec sa flute sur un fond de tamtam amérindien qui se laissent transporter par une guitare acoustique. En guise de surprise finale, pour que l’on puisse voir 3 Inches of Blood autrement comme étant qu’un autre groupe qui ne fait que régurgiter des riffs de la vieille école, il y a la pièce One For The Ditch, autre instrumentale qui démontre que le travail de composition du groupe n’est pas limitée qu’au métal de fantaisie et enjôleur mais aussi pour une dimension épique.

Varié et réussi, ce disque porte vraiment bien son nom !

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