Couinant comme couine le vieux cuir des années 80, Deathhammer a appris avec les classiques du thrash comme Destruction, Kreator, Sodom et Venom. L’éthique est présente, les cris de Schmier, les guitares rasoirs et la basse rondouillarde qui perce sa place dans le mix. La seule innovation dans cet amalgame vieille école est la rapidité des percussions car pour le reste, c’est de l’émulation enivrante.

Deathhammer n’est pas un groupe qui présente une formation très vaste. C’est un duo de jeunes hommes norvégiens qui semblent assez chummys avec Nocturno Culto et Fenriz car si vous remarquez bien sur la couverture de l’album de F.O.A.D de Darkthrone, vous pouvez voir le logo du groupe sur le veston de cuir du personnage.

Rapides et vives, les compositions du groupe paralysent le système grâce à leur justesse métallique et une interprétation adroite sans être parfaite. Les solos impressionnent comme sur Fullmoon Sorcery qui donne l’impression d’être propulsé par deux guitaristes au style distinctif mais ce n’est qu’un seul musicien qui s’exécute sur la 6 cordes, le plus que versatile Sergeant Salsten, qui occupe aussi la fonction de bassiste et vocaliste ténébreux aux intonations aiguës. La chanson To the Evil est un vibrant hommage à Bestial Invasion de Destruction avec ses similitudes aucunement subtiles, le jeu des guitares rappelant celui de Mike, les cris stridents typiques du style de la troupe allemande et les descentes aux percussions. Avec Army of Death, c’est le spectre du vieux Kreator qui plane tout au long de la chanson avec un léger écho dans la voix en plus d’une progression sonore digne de ce que ce groupe offrait sur des albums comme Pleasure to Kill et Endless Pain.

Si pour vous la vague de néo-thrash métal est trop axée sur la fête et la bière tout en faisant du skateboard dans une piscine creusée, vidée pour l’occasion, Deathhammer, avec son approche teutonique, est un baume sur votre plaie béante et juteuse!

Disponible le 24 avril!

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