RAM, comme le camion Dodge ? De la musique de char ? Non. De la musique de pick up ? Non plus ? C’est quoi alors ? RAM, comme le bélier ! Ce groupe se spécialise dans le métal de la vieille école, section métal traditionnel de très bon goût avec quelques élans de thrash, un peu comme Death Angel l’offre. Ce groupe suédois embarque sur le wagon du renouveau par le respect des racines en empruntant généreusement dans le catalogue des groupes de la NWOBHM et les intonations titanesques des grandes voix du genre tout est restant plus machiavélique dans la démarche vocale.

Death est le troisième album de ce groupe et plus je l’écoute, plus les comparaisons avec Death Angel, surtout pour l’approche ancestrale (quoique RAM soit plus cocky dans son métal) comme de raison mais surtout pour le timbre de voix régulier d’Oscar Carlquist qui ressemble étrangement à celui de Mark Osegueda, sauf lorsqu’il monte vers les cieux avec sa voix céleste. Mais musicalement, c’est vraiment très racoleur au niveau des classiques mais c’est bon de cette façon, n’est-ce pas ?

Sur Release Me, les attaques de guitares font très métal au spray net par bouts avec une sonorité qui nous remémore Ratt ou Mötley Crüe. La chanson Frozen a ce genre d’intro avec la guitare sur le clean, comme dans le temps, pour ensuite tomber avec l’autre guitariste qui s’élance sur la sienne mais avec de la distorsion, un peu à la Dio car par la suite, c’est le genre d’ambiance sonore qui se répète grâce à une chanson au tempo moyen. Sur Death, quelques pièces sont plus virulentes comme Under the Scythe avec sa présentation très Overkill de Motörhead, Flame of the Tyrants qui nous annonce une influence directe de Judas Priest et I Am the End, qui étrangement, sonne un peu comme Slayer en ouverture pour se poursuivre vers des chemins beaucoup plus métallisés de type classique.

Jeux habiles de la part des musiciens, haute voltige des guitares et voix surhumaine. Aucun doute que les gars connaissent leur ABC du métal, tout comme un groupe comme Holy Grail par exemple. De nombreuses comparaisons, c’est ce qui me chicotte avec ce genre de groupes qui sonnent bien, c’est sans équivoque mais chaque parcelle sonore nous rappelle trop souvent des moments précis du passé, ce qui ne joue pas en faveur d’un groupe soi-disant moderne quand tu peux encore écouter, de façon plus qu’agréable, l’original.

Probablement que RAM plait encore plus aux nouveaux amateurs du genre qui n’ont pas connu les originaux mais pour avoir entendu, et posséder encore les originaux, pour moi l’album Death de RAM ne fera qu’accumuler la poussière dans mon meuble.

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