De la bonne brutalité musicale! À 37 ans, on dirait que je ne m’en lasserai jamais. Surtout quand cela vient des tripes, du cœur et des schnolles! Il semblerait qu’Aborted n’était pas très satisfait des dernières productions offertes par le groupe mais avec celle-ci, nul ne peut douter que c’est un coup d’épée dans l’eau car c’est bestial et incisif. Immédiatement après l’introduction intitulée Omega Mortis, nous retrouvons des pièces qui possèdent les ingrédients parfaits : Percussions précises, voix gélatineuses et acerbes, virtuosité des guitares complétées par un travail ondulant offert par la basse. Ce que je retiens aussi des nouvelles compositions d’Aborted offertes sur Global Flatline, c’est leur côté très exaltant, du death métal qui te reste dans la tête car très accrocheur par leur violence inouïe.

Même les titres semblent plus violents que par le passé, moins chirurgicaux ou médicaux dans un sens. Avec des noms comme Fecal Forgery, l’odeur pestilentielle émane de l’album… Our Father, Who Art Of Feces, scatologique comme ambiance… Nailed Through Her Cunt, parcelle misogyne pour tout être inhumain! Dans le domaine des chansons plus modérées, on retrouve la lourdaude Expurgation Euphoria qui possède une rythmique plus placide que les autres ainsi qu’Endstille avec ses cadences apocalyptiques en fusion avec le monologue semi-chuchoté par Sven de Caluwé qui se verse en une motion claustrophobe lors de certains passages. L’effet désiré de proposer une version musicale d’un monde attaqué par une puissance zombie est réussie tant qu’à moi.

Pour le reste, c’est une boucherie death métallique qui est excessivement bien contrôlé par le groupe qui, après de nombreux changements au sein du groupe, semble avoir un moment de répit et posséder une formation solide car ce disque l’est !

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