Habituellement, un duo qui comprend un guitariste et un batteur peut sonner bien mince mais lorsque l’on parle de Black Cobra, c’est le contraire. Invernal est un disque massif qui roule autant que l’avalanche provoquée par le cri soudain d’un skieur en manque d’émotions fortes. Enregistré par Kurt Ballou de Converge, cet album possède toutes les qualités pour plaire aux amateurs de rock lourd, comme ce que peut offrir des formations comme Black Tusk, Melvins, Mastodon et Howl.

Album concept qui retrace une épopée post-apocalyptique en Antarctique après une explosion nucléaire qui aurait fait subir des mutations au décor, nul ne peut douter de ce concept lorsqu’on écoute l’album ! Telle une stalactite givrée, la chanson Avalanche donne le ton à l’album grâce à ses impulsions sonores vigoureuses. Nous sommes en présence d’un métal tonitruant aux influences sludge et doomesques ! Ensuite, l’aventure se poursuit avec d’autres chansons qui gardent l’auditeur bien éveillé. The Crimson Blade est rapide. Sa rythmique propose une opacité grandiose et la voix de Jason Landrian, un ancien membre de Cavity, est aussi effilé qu’un couteau Ginsu !

Le premier moment de répit survient avec Beyond, la pièce suivante avec une présence déjantée à la guitare, très lourd dans la livraison sonique. Sur Obliteration, nous en sommes à la chanson la plus rapide du lot. Rien ne se perd au niveau technique, les BPM sont au maximum de leur capacité et le groupe est chauffé à blanc, et le tout se termine de la même façon que le tout a commencé : dans le piton!

C’est linéaire comme album mais très adroit, il n’y a pas beaucoup de variances mais l’agression est ce qui est primordiale sur Invernal. Froid glacial en abondance, avec une touche ensoleillée, le rendu musical va à merveille avec l’illustration de la pochette! C'est lourd en bâtard!

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