S'il y a bien un nom qui est connu dans la scène heavy/power metal européenne, c'est sans aucun doute Iron Savior. Actif depuis 1996, il a pu vivre pleinement dès le début de la nouvelle vague heavy/power metal, et il a su rester bien vivant. Toutefois, il y a une certaine retenue au Québec encore pour les spectacles et les ventes. Un peu comme le cas avec leur collègue allemand de Rage, ils sont probablement dans le meilleur de l'underground européen. Ils sont dans une catégorie de groupes qui ne sont pas assez connus pour remplir les salles ici, mais ils ont également rarement déçu leurs fans. "The Landing" est le septième album d'Iron Savior et il a dans ses rangs un véritable génie du metal, Piet Sielck.

Premièrement, je dois avouer que l'album "Battering Ram" en 2004 a été vraiment important pour moi. J'adorais la nouvelle vague power metal du début du millénaire, mais j'ai pu entendre dans Sielck une hargne hors du commun avec sa touche heavy metal. Après une courte introduction instrumental sur "Descending", on revient à leur sonorité heavy/power metal sur "The Savior" et "Starlight". Ce n'est peut-être pas une révolution dans leur style musical, mais leur force est mise de l'avant et c'est un point vraiment positif. Iron Savior s'amuse sur des titres power metal rapides sur "March of Doom" et "Moment in Time". Depuis quelques mois, il semble y avoir une sorte de vague pour les fans de metal, où tous les groupes veulent rendre hommage au style soit sur une pièce ou un album. Cependant, "Heavy Metal Never Dies" fait vraiment bien le travail. Quoi de mieux que de dire de le jouer le plus fort possible, parce que c'est ça l'essence du heavy metal, et qu'il ne va jamais mourir. La différence entre Iron Savior et certains autres groupes, c'est qu'il parvient à nous convaincre qu'il va toujours survivre.

Par la suite, on tombe dans une sorte de speed metal et une petite touche de Blind Guardian combinée à du HammerFall sur "Faster than All". Heureusement, la voix de Piet Sielck leur donne la chance de demeurer authentique. Même si je donne beaucoup de place à Sielck, Iron Savior a su demeurer stable dans ses membres, et c'est une force qu'on ne peut pas voir très souvent. Outre le départ du bassiste Yenz Leonhardt en 2011, qui a été remplacé par Jan-Sören Eckert (Grimmark, Masterplan, ex-Charon, ex-Epsylon, ex-Running Wild (live)) - ce dernier est dans l'entourage du groupe depuis 1998, il y a le batteur Thomas Nack et le guitariste Joachim "Piesel" Küstner. Sur "R. U. Ready", il en profite pour rendre hommage au rock et metal, Deep Purple, Judas Priest avec les mots "Breaking The Law", AC/DC avec "Highway to Hell", etc. Si ce n'est pas voulu, il n'y a pas de hasard.

En général, vous risquez d'être agréablement surpris par "The Landing". Il continue de façon logique leur évolution musicale. Étant un grand fan de la formation, je préfère avoir un disque avec un concept et une idée qui tient la route, plutôt que d'avoir n'importe quoi seulement pour changer ou modifier leur style. Iron Savior montre encore une fois ce qu'il fait de mieux, et leur album est encore une fois très accrocheur. Avec une sortie au début de 2012 en Amérique du Nord, il se placera sans aucun doute dans mon palmarès de cette année.