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 Groupe: Karelia
 Album: Usual Tragedy (2003)
Note:
8.8/10
Style : Power Metal

Compagnie : Drakkar Records

Format : CD

Liste des pistes :

01. Intro  
02. Letter For An Angel  
03. Torn Dress  
04. Usual Tragedy  
05. The Deserter  
06. Blind  
07. Called Up  
08. Daddy's Grave  
09. My Guilty Absence  
10. Slave Of Time  
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 Auteur : Frederic Lair
 
Karelia est une formation Française sortie de nulle part. Le groupe de Mulhouse ( région Est de la France ), soucieux de son image, et de débouler sur le marché avec un produit totalement lêché et abouti, a pris soin de ne rien laisser transpirer de son travail antérieur. La preuve en est avec leur premiere démo « Karelia » aujourd’hui rendu indisponible de par leur propre volonté, afin de ne présenter à son public qu’une seule et unique version finalisée de ses compositions.




Force est de reconnaître que Karelia fait le maximum pour contrôler au mieux son image et qu’il y parvient, nous livrant un album où les moindre paramêtres ont été pensés, réfléchis, analysés avant d’être donner en pâture à ses fans.




Là où certains n’y verront que du calcul ( quand bien même, pourrait-on reprocher à un groupe de mettre toutes les chances de son coté ? ), j’y vois personnellement un profond respect de son public et le désir d’offrir à son auditoir un produit d’une réelle qualité, loin des tâtonnements de certains.




Et Karelia réussit son pari à 95 % ( les 5 % restants, étant indépendant de sa propre volonté et s’applique plus aux qualités intrinséques même du groupe et au fait qu’il s’agisse d’une première réalisation ).




Car Karelia frappe fort, très fort même, en nous délivrant un album à la production irréprochable ( ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé avec certaines productions Françaises ! ) Car l’album a été entièrement produit, enregistré et mixé en France ( fait assez rare pour être signalé, même si les choses tendent considérablement à s’améliorer de ce coté-là ) aux studios Blue Bird par Renaud Hebinger ( collaborateur de Colin Richardson sur Fear Factory ou Machine Head... bref, pas un novice en la matière ! ), à la pochette sublime illustrée par une œuvre de l’illustrateur Markus Mayer ( auteur de la pochette du « century child » de Nightwish entre autres... ) et bénéficiant du support des chœurs de l’opéra du Rhin.




Pour servir ses compositions magistrales à mi-chemin entre un Rhapsody sous Tranxène et un Nightwish dépressif, le groupe nous les présente au travers d’un concept : celui d’un homme ordinaire dont la vie est traversée par deux guerres et qui sombre lentement dans la folie, au point de voir arriver la mort comme son unique salut. L’histoire effroyable d’une déchéance ordinaire ( amis de la bonne humeur et de l’insouciance, passez votre chemin ! )




La voix de Matthieu Kleiber emprunt d’une grande sensibilité ( tour à tour théatrale et gothique ou même épique à la manière d’un Tobias Sammet ) vient enfoncer le clou du mal être et de la mélancolie, en s’appuyant sur des mélodies orchestrales et lancinantes souvent secondées par un clavier planant, créant ainsi un univers improbable à mi-chemin entre le divin et le désespérément humain ( la pochette de l’album représentant un ange perdant ses ailes face à un ciel obscur en dit long là-dessus ! ).




Le deuxième homme de Karelia, c’est Lionel Vest qui, bien qu’ayant quitté le groupe, continue de s’occuper personnellement des arrangements orchestraux sur cet album. Son travail couplé à celui de Matthieu Kleiber nous restitue un métal d’une facture proche de l’opéra classique de part sa forme et sa force. Attention de ne pas toutefois se méprendre, il s’agit bien là de métal, et de bon métal même, l’aspect « gothique » et orchestral n’étant là que pour créer l’atmosphère emprunt de douleur, de peine et de désespoir propre à la personnalité de Karelia.




Un sorte de traversée céleste au pays des anges déchus et de l’effroyable normalité de la nature humaine. Le récit d’une « tragédie ordinaire ».




Car Karelia est un merveilleux vaisseau à voyager, qui nous emporte sur les voluptes sombres de ses mélodies, nous faisant prendre de la hauteur et contempler en simple spectateur, le désarroi du monde dans lequel nous vivons...




L’ensemble est d’une régularité exemplaire tant par sa qualité et que par son déroulement, or il peut apparaître que c’est cette même régularité, voire linéarité qui pourrait être le point faible de l’album ( les plus observateurs auront remarqué que j’ai utilisé le conditionnel ! ). Cependant le propos même du concept justifie le rythme lent et inéxorable de cette mise en abîme. La répétition invariable des même faits et des mêmes conséquences nous conduisant immanquablement jusquà la fin... inévitable.




Il apparaît néanmoins que l’on peut effectivement reprocher à Karelia une structure similaire à chacun de ses morceaux : intro planante au piano et voix gutturale d’un Matthieu « crooner », pour ensuite monter en puissance avec l’arrivée des guitares et de la section rythmique accompagnées par la voix plus haut perchée d’un Matthieu rageur. Certes...




Il n’en reste pas moins un très bon album à écouter, qui contrairement à son sujet traité, m’emplit d’énergie et me fait me sentir bien vivant... conscient, mais vivant !




Un album profondément humain.




A écouter absolument : « Deserter » qui est le morceau phare du groupe.



  Note de MU : 8.8/10 Note des Membres : --/10  

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