Ce groupe irlandais tombe encore dans les contrées les plus froides, où règnent la pluie et la brume. Rien n’est joyeux ou enjoué, c’est toujours aussi morose sur ce disque. Et c’est ce que l’on aime du groupe qui reprend là où il avait laissé la dernière fois avec To the Nameless Dead. Ce n’est pas dans le sens où le groupe n’évolue pas, c’est plutôt un constat d’un champ de batailles après quelques heures : on ramasse les morts, on vérifie ce qui reste et on pleure les pertes.

Quand tu entames un album avec une chanson portant le nom de No Grave Deep Enough, il est de mise que les farfadets ne seront pas dans tes sujets de paroles. La voix puissante d’Alan Averill dit Nemtheanga résonne encore comme celle d’un lieutenant au front de ses troupes. Il continue de jongler avec ses deux tonalités les plus efficaces : la conquérante en plus de la punitive.

Cet album de Primordial est adéquat pour l’amateur du groupe car les chansons suivent le même tracé, ce qui se résume à des cadences punitives qui diminuent à quelques moments mais pour reprendre à un moment donné en plus d’êtres bercées par des refrains poignants. Une seule pièce se démarque vraiment du reste quant à sa livraison sonore, c’est l’épique The Mouth of Judas qui est beaucoup plus apaisante que les autres chansons du disque, grâce à sa prestance plus mollasse, sa simplicité musicale mais l’intensité de la voix demeure la même!

Standards de qualité très élevés avec ce groupe, les objectifs sont encore atteints!

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