Si le nom ne vous dit rien ou juste un p’tit quelque chose, c’est que Demonaz est un membre plutôt effacé d’Immortal maintenant. Effectivement, ce guitariste d’expérience est officiellement un fils de la noirceur boréale mais il est plutôt calfeutré en arrière-scène lors des concerts. En raison de tendinites répétées, Demonaz ne peut plus se donner comme il le voudrait à la guitare pour Immortal, il continue sa participation aux activités du groupe en écrivant les textes du groupe et en faisant office de gérant lors de certaines tournées.

Certains peuvent voir cet essai musical comme des rejets de chansons qu’Immortal ne veut pas utiliser car si à la base nous pouvons ressentir les émanations de la formation norvégienne, il reste qu’à la base, le tout demeure plus pausé que ce que peut offrir Immortal sur ses albums. Les similitudes iraient plutôt vers ce que Bathory pouvait offrir jadis avec l’album Hammerheart mais avec une petite touche d’Immortal, comme de raison !

Sur ce disque, Demonaz chante uniquement, sa condition physique ne lui permettant pas la rigueur d’un jeu répétitif en studio. Les membres de son « groupe » sont des gens qui gravitent dans l’environnement d’Immortal comme Ice Dale d’Enslaved à la guitare et à la basse et Armagedda, ancien batteur d’Immortal, aux percussions.

Glorieux et épiques, nous sommes en présences de batailles en montagnes dans les textes et les arrangements musicaux nous offrent justement cette sensation grâce à des pièces comme Where Gods Once Rode avec les chœurs ondoyants, A Son Of The Sword avec un riff qui nous rappelle d’où vient le compositeur principal et Legends Of Fire And Ice qui nous termine ce disque de manière plutôt prestigieuse, précédée de l’intro Ode to Battle, une pièce qui se démarque du lot par sa prestance plutôt bénédictine, et là je ne parle pas des œufs, qui accentue la dimension guerrière de March of the Norse.

Somme toute, un album qui a du piquant mais pas autant que les bottines d’Abbath !

www.myspace.com/demonaz