Presque deux ans après leur premier album, le groupe allemand Sons Of Seasons nous revient avec leur second album intitulé Magnisphyricon. Juste le titre de l’album est assez pour attirer la curiosité de plusieurs, le prononcer demandera un peu d’exercice par contre. Heureusement pour l’auditeur que la musique est plus accessible que ce titre.
L’introduction orchestrale est sombre et fait penser à ce que l’on pourrait retrouver dans un bon film de suspense ou d’horreur. C’est cependant sous un rythme rapide que s’amorce ‘Bubonic Waltz’. Les guitares sont lourdes et agressives et elles sont bien contrebalancées par la touche classique des claviers. Le traitement vocal de Henning Basse ressemble un peu à celui préconisé par Jon Oliva et aussi à ce que l’on retrouve dans Kamelot, l’autre groupe d’Oliver. La présence du chœur et de l’orgue donne une tout autre dimension à la fin de cette composition. Le rythme saccadé de ‘Soul Symmetry’ fait opposition à la fluidité de la pièce précédente. Son style vocal plus agressif rappelle davantage la musique du premier album du groupe. L’atmosphère est toujours sombre, mais nous avons droit à plusieurs variations tant au niveau du style que du rythme. Le solo de guitare et de clavier est digne de mention, il met en évidence les musiciens sans toutefois nuire au reste de la musique. Il n’y a aucune surprise de voir que le premier extrait de l’album à une connotation plus industrielle et commerciale, ce que l’on ne retrouve pas vraiment sur le reste de l’album. ‘Sanctuary’ est aussi la pièce choisie pour mettre en évidence le duo entre Henning et Simone Simons. La musique est mélodique et centrée principalement sur ces voix ainsi que sur les claviers d’Oliver. Le groupe s’aventure dans de nouveaux territoires sur les deux parties de ‘Casus Belli’. Tout en restant sombre et troublante, la musique contient plusieurs éléments progressifs et classiques. Ces pièces représentent bien le style préconisé par le groupe sur ce deuxième effort. On retrouve l’intensité et l’orchestration comme éléments principaux de la pièce ‘Into The Void’. Son rythme rapide lors du refrain contrebalance bien le lent tempo préconisé dans le reste du titre. Cela fait cependant penser immédiatement au style que préconise Kamelot sur ces derniers albums, est-ce une coïncidence? ‘Tales Of Greed’ est sans contredit l’une des meilleures pièces de ce second album. La musique est rapide et féroce, la voix de Henning regorge d’agressivité. Cette hargne est parsemée de passages plus tranquilles qui incorporent parfaitement la voix d’enfant afin de rehausser le reste de la musique.
Sans être aussi agressif que le premier album du groupe, Magnisphyricon est un album sombre, bien orchestré qui incorpore plusieurs styles musicaux. Cette grande variété musicale est bien entendu le résultat des influences Métal, Classique et Jazz d’Oliver.
Non seulement la suite logique de Gods Of Vermin, Magnisphyricon va aussi trouver preneur chez les amateurs d’Evergrey et bien évidemment de Kamelot.