Sia est une chanteuse qui commence, malgré son âge relativement jeune (35 ans), à laisser de nettes traces dans le paysage musical actuel. Après le groupe australien acid jazz Crisp, plusieurs apparitions sur les albums de Zero 7, des chansons connues par bon nombre et disséminées un peu partout sur la surface auditive du monde (sans savoir par exemple que oui, oui, c’est elle qui clôt le dernier épisode de la série Six Feet Under), la jolie australienne nous revient avec son cinquième album studio, We Are Born.
Comme l’incipit d’un livre, bien souvent, la première chanson de l’album donne le ton pour nous plonger dans l’univers de l’artiste doucement mais surement (l’ordre de la tracklist est effectivement de première importance afin de créer la logique d’un album). Ici The Fight n’échappe pas à la règle: un rythme entrainant, une guitare assez présente ainsi qu’une voix reconnaissable parmi toutes, énergique, un peu éraillée, et pourtant si délicieusement mélodieuse. Voici Sia et son We Are Born. La suite, Clap Your Hands, de toute logique, demeure dans la même lignée que le premier morceau. Quelques sonorités électroniques en plus, une mélodie qui reste dans la tête quoi qu’on fasse, et voilà bel et bien un tube, format radio et tout le toutim. Et la suite, petites pépites de créativité joyeuse, ne faiblit pas. You’ve Changed connaît d’ailleurs un immense succès en Australie. I’m In Here est surement celle qui nous rappelle le plus la Sia des dernières années, notamment pour les backs, le rythme de la mélodie, et surtout, oui, surtout pour ces longues notes chantées, remplies de souffle, qui lui semblent si chères et qui sont un peu sa marque de fabrique. Quelques petites douces balades (Be Good to Me, Oh Father), et le tour est joué : on adhère.
Même si les chansons de cet album sont à première écoute simples et abordables, il semble toutefois important de noter un réel travail sur les mélodies du chant et les différentes sonorités des instruments utilisés.
Bref, un album résolument positif, oubliés les Breath Me et compagnie qui nous déchiraient le cœur, surement parce que mademoiselle Furler a réussi a dépasser sa tragique histoire. She Is Born, mais ça, on le savait déjà.