Overkill n’en est pas à ses premières armes dans le monde du Thrash Metal. Avec ce que je considère comme un passage à vide depuis 15 ans environ, cette formation a quand même su rouler sa bosse malgré quelques embûches. Pas que les produits présentés étaient foncièrement mauvais mais ils ne pouvaient tout simplement pas se comparer aux chefs d’œuvres des années ‘The Years of Decay’ et ‘Horrorscope’. Ironbound nous arrive en 2010 et surprise, Overkill passe par Québec pour sa tournée promotionnelle. Que nous réserve cet album à la suite de cette période creuse? Je dois admettre que je suis un amateur de Thrash Metal et de Overkill depuis les années de ‘The Years of Decay’, c’est-à-dire 1989. Je crois que je vieillis….
Sans dire que j’avais porté une grande attention à Overkill depuis un bout de temps, les albums présentant des caractéristiques tellement différentes à chaque occasion, il était évident que le groupe cherchait à changer d’image à chaque CD et on ne savait trop à quoi s’attendre. On pensait que l’on avait trouvé une formation qui nous convenait parfaitement pour par la suite se rendre compte que l’album suivant ne respectait plus la ligne qui nous avait plu à l’origine. Ironbound est certes différent de ces prédécesseurs, on y retrouve essentiellement les couleurs marquantes à l’origine du succès de Overkill à ses débuts dans les années ’80. Je me permets de vous mentionner ici les albums ‘The Years of Decay et Horrorscope’. Malheureusement, la comparaison avec cette époque nous révèle certaines faiblesses évidentes. Certains rythmes des pièces qui se retrouvent sur Ironbound sont essentiellement des versions remaniés et assez semblables à ceux que l’on retrouve sur ces 2 chefs d’œuvre. Je ne crois pas par compte que ces similarités nuisent au produit dans son ensemble. La composition est de retour au sommet et la production qui en résulte est phénoménale. C’est exactement le matériel que Overkill aurait dû produire depuis ses débuts. Il a fallu attendre 2010 pour en savourer tout le potentiel. Tous les ingrédients dans les rythmiques y sont présents. Des guitares lourdes qui s’appuient énormément sur les rythmiques solides du batteur, celui-ci s’étant bien mis au fait des tendances modernes de compositions, et la voix de Bobby Blitz Ellsworth qui n’a rien perdu de son efficacité. On y retrouve même certaines influences de Iron Maiden dans la pièce ‘Endless War’, ce que je n’avais pas entendu de ce groupe jusqu’à maintenant.
Ceci dit, l’album n’est pas parfait en soi. Il contient son lot de pièces qui ne vous accrocheront pas vraiment mais celles qui attireront votre attention auront un effet magique. The Green & the Black, Ironbound et Bring me the Night n’auront aucune peine à vous séduire mais Ironbound ne maintient pas ce rythme jusqu’à la fin. Sans dire que les pièces suivantes créent un essoufflement, il y a une énergie déficiente à l’exception de Endless War et The SRC. Pour conclure, l’essentiel de ce que vous apprécierez de Overkill se retrouve sur Ironbound et je n’ai pas hésité une seule seconde à acheter ce CD qui fait partie de mes écoutes régulières depuis un mois.