Quatrième album de la formation gothic metal/rock de la Finlande
Poisonblack, mais le troisième avec Ville Laihiala au chant. Sur la première offrande, le chanteur était Juha-Pekka Leppäluot (Charon), tandis que Laihiala s'occupait seulement de la guitare. Ayant Sentenced comme groupe préféré dans toute la scène metal, je tente d'étudier beaucoup l'évolution de Poisonblack. Inévitablement, Ville Laihiala tente indirectement de recréer la magie de Sentenced et on le sent encore plus sur l'album "Of Rust And Bones". Malheureusement, on ne retrouve pas la contribution du guitariste/compositeur Miika Tenkula (décédé d'une crise cardiaque le 19 février 2009). Il n'a jamais été dans Poisonblack, mais on remarque rapidement qu'il fait lever une grande partie de cette magie électrique.
Depuis "Lust Stained Despair" (2006) et "A Dead Heavy Day" (2008), on notait la forte tendance à revenir dans le créneau heavy rock metal finlandais qui a fait la gloire de Sentenced. D'ailleurs, le titre "Buried Alive" illustre bien la touche présente sur les albums de Sentenced "Crimson" et "Funeral Album". La solitude, l'alcool, le suicide et la hargne d'un monde sans espoir reviennent dans la majorité des pièces. Un petit clin d'oeil entre "Invisible" et "The Rain Comes Falling Down." de Sentenced, qui démontrent bien une certaine ressemblance mid-tempo. Malgré un jeu très intéressant à la guitare de Janne Markus, il ne possède pas l'agressivité, les "hook" et l'intensité du jeu de Tenkula.
Sur plusieurs titres, dont "Casket Case", le style s'alimente plus du heavy metal que du gothique rock avec le rythme typique sans trop de surprises. Pourtant, il y a plusieurs détails intéressants, mais ce n'est pas assez pour satisfaire les amateurs et mettre en évidence le talent de Ville. Vous aurez beau ne pas vouloir comparer avec le matériel de Sentenced, mais lorsqu'un groupe tente de continuer une ligne de pensée, on se doit de le faire. Musicalement, outre "Buried Alive", le titre ayant le plus d'intensité sur ce disque est "Alone", qui est une sorte de ballade/heavy mélancolique. Pour ce qui est de la production, elle est terne et elle ne mets pas en valeur les musiciens. L'apparence du manque de puissance se joue peut-être à ce niveau. Un complexe que "The Cold White Light" n'avait pas et qui vient probablement jouer sur l'appréciation globale du disque.
Dans l'ensemble, "Of Rust and Bones" est probablement le meilleur disque de Poisonblack, mais surtout celui qui ressemble le plus à ce que le groupe aspire. Plus sombre que les précédents, la guitare se démarque moins que sur Sentenced et c'est l'aspect qui donnerait plus de force à Ville Laihiala et ses collègues. On a besoin de plus de punch, plus d'émotions dans les "riffs" et un rythme plus percutant. C'est difficile d'allumer la flamme une seconde fois quand tous les pions étaient en place dans une vie passée.
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