Aealo, ancien nom Grecque écrit sous forme latine, qui globalement signifie destruction, est le titre du nouvel album de Rotting Christ. La formation voulait que le thème central de ce nouvel opus soit : ce qu’un guerrier ressent au fond de lui. Pour ce qui est du sentiment guerrier, ok, je l’accorde. Par contre, je ne crois pas que si ma vie était en danger j’aurais la tête qui se fait aller et le sourire en coin! L’ensemble saura rejoindre les fans de Théogonia sans trop de difficulté, mais si l’on s’arrête pour critiquer l’ensemble sonore…il y a quelques bémols.
Tout d’abord, après mon écoute de l’album j’étais incapable de dire wow, j’en veux encore. Je demeurais mitigé. Ont-ils eu une licence pour faire de la musique de film? J’ai bien entendu écouté à nouveau l’album et encore une fois j’y ai pris plaisir, mais je me suis demandé où est passé le côté torturé de Sanctus Diavolos, ce côté sombre et lugubre qui déjà se faisait plus discret sur l’album précédent. L’ensemble sonne fidèle à ce que l’on pourrait s’attendre d’eux, mais trop soigné et trop léché par de l’échantillonnage sonore. Les corps vocaux et les instruments ajoutés font partie de cette formation, mais je les apprécie plus discret, moins en avant-plan. Les riffs demeurent simples et la prédominance de sons et de voix donne l’impression que l’on a voulu cacher un vide, ou tout simplement rendre cet opus plus facile d’approche.
L’ensemble est bien, mais je m’attendais à quelque chose de plus torturé. J’aurais aimé ressentir l’ambiance de Sanctus avec l’efficacité et la réalisation de Théogonia. Puisque ce n’est pas le cas, je demeure sur ma position. L’album est bon, mais une formation comme celle-ci aurait pu nous en offrir plus. Il ne nous offre pas un fiasco, et j’attendrai le prochain titre impatiemment. Celui-ci me laisse une impression plaisante, mais sans exaltation.