Disponible depuis le mois de septembre 2009, la formation anglaise Muse offre son cinquième album avec "The Resistance". Pour débuter, je dois spécifier que je n'ai jamais été un grand amateur de Muse. Peut-être en raison de la touche progressive ou atmosphérique trop prononcée, je ne pourrais pas dire spécifiquement. Sur ce disque, j'ai été complètement accroché par la première pièce, "Uprising".

Cependant, sa facette énergique et mélodique ne représente pas du tout le reste du disque. Il y a un travail musical et artistique que je ne retrouve pas sur les autres morceaux. Au chant, Matthew Bellamy est à son meilleur, puisqu'il ne tombe pas dans les lamentations mélancoliques. Au contraire, "Resistance" est incroyablement répétitive, tandis que "United States of Eurasia (+Collateral Damage)" propose surtout une mélodie au piano digne des grandes cérémonies à l'Église. Le mouvement classique demeure un aspect primordial dans les compositions de Muse. Au cours du disque, nous pouvons remarquer que "Guiding Light" sera probablement un nouveau simple, puisqu'elle est vraiment plus accessible.

De plus, on peut vraiment se rendre compte de la volonté de Muse de bien faire passer sa mélodie royale avec un bon coup de rock sur "Unnatural Selection". Il est clair que l'ambiance est le point de mire de "The Resistance", mais avec ses effets électroniques, on veut rejoindre un public large et diversifié. Malheureusement, Muse ne se montre pas sur son vrai jour pour la population et ses amateurs. Les deux premiers simples sont "Uprising" et "Unnatural Selection", qui ne représentent pas du tout le reste du disque. Je ne comprends pas le désir de montrer au public les seules pièces plus rock du lot, mais qui ne rendront pas justice à l'intégralité de l'album. Il faut faire attention de ne pas se faire avoir. Ces morceaux sont excellents, mais le reste du disque se veut moins énergique et il représente un festival cérémonial sur l'acide.

En général, je n'ai rien contre cette nouvelle offrande de Muse. Il saura satisfaire les amateurs de la formation, mais il ne se représente pas sincèrement lorsqu'il vient le temps de mettre ses simples en vedette. Leur style orchestral est excellent et ceci fait très bien le travail, mais pour la majorité du disque, on touche à peine au rock. Par moment, j'ai l'impression d'être au salon funéraire. Vous savez? Cette musique que vous n'allez pas garder en mémoire, mais qui vous donnera le goût d'admirer les nuages sans raison pendant huit heures consécutives... Peu importe, "Uprising" me restera en tête pendant encore plusieurs semaines...