Après 4 ans d’attente, enfin le voici le nouvel album de nos cousins francais Seyminhol. Et oui, leur dernier opus remonte à 2005 avec un "Septentrion's Walk" qui nous avait laissé une impression positive car sa note de passage avait été des plus convaincante sur la plupart des critiques. À cette époque, pas si lointaine, Seyminhol avait comme marque de commerce, un son épique et quasi-viking. Aujourd’hui, le groupe a décidé de tournée la page et pas à peu près.
Prime à bord, le line-up reste le même et chaque membre du groupe porte un nouveau nom et… de nouveaux costumes; Dr BadGood (Kevin Kazek) au chant, Berial (Nicolas Pelissier) aux guitares, Christ O (Christophe Billon-Laroute) à la basse ainsi que The Terrorizer (Julien Truttmann) à la batterie. Ces nouvelles identitées peut en surprendre quelques-uns mais c’est le choix de Seyminhol.
J’ai consacré plusieurs écoutent à ce nouvel album qui s'intitule "Ov Asylum", car j’ai adoré les albums précédents et je désirais rendre justice à celui-ci. D’entré de jeu, on a droit à une introduction acoustique, suivi par de lourdes, mais de très lourdes guitares. Que nous réserve donc la suite? Plusieurs surprise de taille dois-je dire! "The Old Man’s Tree" nous donne un petit avant goût, entre autre par un rythme heavy, un son lourd et une double-caisse dont nous ne connaissions pas l’identité avec Seyminhol. Je dois dire que j’adore le chant de Kevin Kazek (Dr BadGood). Ce titre possède quelques mi-tempos plus mélodique mais le son en général est un heavy quasi-power. "Pretium Doliris" est un complément du titre précédent; toujours avec une double-caisse assez prédominante et un vocal assez percutant. Le refrain de "Suicide Obsession" me donne une légère impression que le côté épique de Seyminhol coule encore dans leur veine. Les guitares y sont d’une lourdeur assez impressionnantes et son rythme devient trash par moment. En sorte, une belle composition.
"A Blank Chamber" démontre vraiment la nouvelle tendance musicale de Seyminhol; lourde et quasi-trash. Encore une fois, son refrain assez accrocheur remonte un peu aux origines de Seyminhol mais sans plus. Un interlude au clavier accompagné par un chant féminin nous laisse avec un arrière-goût d’incertitude et d’espoir. En outre, ma préférée de l’album. Nous avons droit maintenant a probablement à un des titres les plus lourds d’"Ov Asylum" avec la pièce "Nail and Spair"; ce qui ressore le plus de celle-ci est l’adaptation au chant de Kevin, en raison des nombreux degrés musicaux. De bons solos accompagnent le tout. "Pendulum Motion" prend quelques pauses grâce à ses partitions plus mélancoliques, enchainée par des partitions plus rhytmés. L’introduction de "Ecstasy in Sin" fait encore ressortir la tendance power-trash metal d’"Ov Asylum", suivi par un rythme plus progressif, presque alternatif. Autre belle prestation au chant, une des forces de Seyminhol. La finale se nomme "Apocryphal Anthem" qui débute par quelques paroles en arabe, suivi par la fameuse double-caisse et d’une guitare très lourde ce qui en fait le titre le plus conventionnel et le plus trash de cet opus. Plusieurs tempos, tantôt plus progressif composent ce titre et pour bien résumé celle-ci, elle tente de nous démontrer la misère et les nombreux conflits qui affligent notre planète Terre.
Finalement, je n’étais pas préparé à un revirement de situation musicale de cette envergure. Seyminhol a fait le choix de passer à un style plus classique, plus « modern heavy » et c’est entièrement leur droit. Probablement que quelques fans les délaisseront mais d’autres compenseront ses places disponibles. En plus, Seyminhol se donne une corde de plus à son arc, où, si vous aimez mieux, une autre dimension musicale à leur répertoire. La production musicale d’"Ov Asylym" est d’une très bonne qualité et ses compositions nous démontre une nette volonté de réussite. Le genre d’album qui aura une bonne impression lors de spectacle, grâce à son nouveau style et son rythme. Seyminhol a fait le pari, reste à voir la suite des événements.