En septembre 2009, le groupe heavy/thrash metal américain Megadeth distribue son douzième album sur Roadrunner Records, "Endgame". Comme c'est devenu le cas régulièrement, nous pouvons entendre un nouveau membre en studio. Pour ce disque, les membres sont Dave Mustaine (Vocal/Guitare), le nouveau venu Chris Broderick (Guitare/Vocal), James LoMenzo (Basse/Vocal) et Shawn Drover (Batterie).
Comme suite à la sortie de quelques disques plutôt tournés vers le heavy, il revient à la source en 2004 avec "The System Has Failed". Même si cette sortie possédait encore une forte dose de heavy metal, nous avons noté le retour de l'énergie dans le style à "Countdown to Extinction" (1992). Évidemment, il n'est pas parvenu à battre ses anciens classiques, et c'est également ce qui arrive dans le cas de "Endgame". Encore plus axé sur les guitares heavy/thrash metal du début des années 90, la pièce instrumentale "Dialectic Chaos" donne rapidement le ton, qui est bien soutenu avec des pièces "44 Minutes". D'ailleurs, cette dernière est un clin d'oeil "The System Has Failed" (2004) et elle est teintée de ses plus vieilles origines.
Sur "Endgame", on y retrouve beaucoup plus de rapidité et d'agressivité, notamment sur "1,320" et "This Day We Fight!". Le côté thrash metal est mis en valeur, ce qui n'était pas totalement le cas des récentes sorties. Ici, on nous offre plusieurs solos typiques des années 80 couvrant le passé de la formation. Sur la pièce titre, Megadeth se penche légèrement plus vers le heavy metal progressif avec un échange intéressant entre les guitares et la batterie. C'est ce type d'élément qui donne la chance au groupe de nous offrir une sonorité plus nostalgique rafraîchissante. Cependant, si vous n'aimez pas Megadeth, votre opinion ne changera pas, puisque la base demeure la même. Le disque demeure une horde de solos, et on sent vraiment que Mustaine occupe pratiquement toute place.
En fait, il touche à plusieurs parties de sa carrière et on ressent le besoin de Mustaine de tenter de combiner ses idées. On y voit certaines choses inhabituelles chez ces Américains l'épique ballade/heavy mélodique "The Hardest Part of Letting Go...Sealed With a Kiss". Très mélodique avec une approche presque médiévale, on a l'impression qu'il s'agit d'une version théâtrale de la pièce "Time" de l'album "Risk" (1999). L'album se termine avec les excellentes et rapides "Headcrusher", "How The Story Ends" et "The Right To Go Insane". Du côté de la production, Dave Mustaine et Andy Sneap ont fait un travail similaire aux sorties précédents.
Dans l'ensemble, Megadeth a eu un second souffle en 2004 avec la sortie de "The System Has Failed", mais la fluidité de l'album "United Abominations" n'était pas à son meilleur. Donc, "Endgame" redonne véritablement vie à son thrash metal de l'époque avec une touche moderne. La recette demeure bien connue et on ne fait pas place à une originalité incroyablement surprenante. Toutefois, Megadeth propose aux amateurs ce qu'ils désirent. On ne bat pas les classiques, mais "Endgame" est le meilleur album de l'ère actuelle.
Meilleures pièces: "The Right To Go Insane", "1,320", "Dialectic Chaos" et "This Day We Fight!".