Deux ans après la parution de leur dernier album ‘New Religion’, Primal Fear nous livre leur 8e album qui a pour titre ‘16.6 (Before The Devil Knows You’re Dead)’. Le remplacement du guitariste Stefan Leibing par Magnus Karlsson (Allen-Lande et Starbreaker) est le seul changement au sein de la formation allemande.

Après une brève introduction typique des groupes power metal, ‘Ride The Eagle’ met le feu aux poudres. Le batteur Randy Black nous en met plein la vue avec sa rapidité d’exécution. Les mélodies des guitares sont aussi travaillées et harmonieuses. Le tout rappelle quelque peu l’époque ‘Nuclear Fire’. On retrouve un son de guitare inhabituellement lourd et un style plus moderne sur la pièce titre ‘Six Times Dead (16.6)’. Nous voici encore en présence d’une mélodie qui fera hocher la tête et lever les poings des amateurs lors des concerts. Les solos de guitares et de basses ont un style tout aussi moderne et futuriste que la mélodie. À l’écoute de cette belle composition, on ne peut s’empêcher de voir une certaine ressemblance avec le style préconisé par le groupe allemand Rammstein. Une surprise nous attend sur la composition suivante ‘Black Rain’. Le groupe nous livre une composition métal ayant une atmosphère orientale. Nous avons aussi droit à une prestation vocale remplie d’émotions de la part de Ralf. ‘5.0/Tom’ est une autre belle surprise, elle commence sous un solo de guitare et de basse remémorant ce que fait si bien le groupe Symphony X. La voix de Ralf est encore une fois sincère et émotive, par moment on pourrait dire qu’elle ressemble davantage à celle de James Labrie qu’à celle de Rob Halford. Le style moderne est encore mis en évidence sur ‘Soar’, il frise même le nu-métal. Le nouveau style ne s’arrêta pas seulement là, la tonalité des guitares a un très haut niveau de distorsion et les refrains sont composés de plusieurs voix graves. Nous avons même droit à un passage instrumental où s’entremêlent guitare et clavier. Le talent de Randy Black est aussi mis en évidence à la fin de cette composition. Sur les compositions ‘Killbound’, 'No Smoke Without Fire', la très bonne ‘Smith & Wesson’ et l’agressive ‘The Exorcist’ on retrouve l’approche plus directe du groupe qui était préconisée principalement sur les premiers albums du groupe. L’album se termine avec la ballade ‘Hands Of Time’. Encore une fois, le groupe nous réserve une surprise : la voix n’est pas seulement l’œuvre de Ralf, mais le résultat de l’ensemble des membres du groupe.

Avec cet album, Primal Fear élimine davantage les comparaisons avec Judas Priest et nous démontre qu’ils sont capables d’avoir leur propre identité.