Depuis 1989, il devient difficile de vraiment reconnaître cette formation originaire de la Californie, Green Day. Il a été un élément important de la scène punk rock avec ses albums "Kerplunk" (1992), "Dookie" (1994), "Insomniac" (1995) et "Nimrod" (1997), mais il a décidé de changer totalement sa vocation. Il ne faut pas être naïf, nous avons vu venir le changement dès la sortie de "Warning" en 2000. On sentait déjà que le côté punk était plutôt mis de côté pour faire place au rock/pop. En 2004, Green Day confirme ce changement avec la sortie de l'épique "American Idiot". Étant basé sur son côté plus théâtral, Green Day se forge sa sonorité dans les mélodies et, souvent, l'orchestration. Même si je ne suis pas le plus grand amateur de ce disque, je suis forcé d'admettre qu'il est bien travaillé et qu'il possède plusieurs titres forts.
En 2009, Green Day revient avec "21st Century Breakdown", toujours sur Reprise Records depuis "Dookie" en 1994. Avec le disque précédent, il a comblé un certain type de fans, alors il sera pratiquement impossible de répéter l'exploit. La chose qui me dégoûte le plus de ce disque, c'est que les premiers simples, "21 Guns" et "Know Your Enemy", sont les pires pièces du disque. Je dirais même qu'il s'agit de la honte du répertoire de Green Day. Répétition inutile des accords, répétitions outrageuses des refrains, la facilité totale sans toute la substance des compositions du groupe.
Donc, je vous suggère plutôt de regarder la force de Green Day avec la pièce titre "21st Century Breakdown" et l'excellente "¡Viva La Gloria!". Cette dernière, ainsi que "Christian’s Inferno", vous remettra en mémoire quelques titres de l'ère "Nimrod". Plus "punché" et rythmé, on dirait un autre album. Ce disque contient 18 titres et Green Day veut vraiment mettre un peu de tout pour vendre aux divers amateurs qu'ils se sont créés à travers les années. Il est devenu un groupe de "wooo ohhh", "heeee ohhh", "wooooo heeee", mais il a ce créneau depuis quelques années. Un petit hommage à Jet et The Vines avec "Horseshoes and Handgrenades".
Pour être honnête, j'étais méfiant avant de débuter cette critique, puisque je détestais vraiment les deux premiers simples par leur simplicité gênante. Ironiquement, ce disque lèvera moins que le précédent, la raison est simple. Les simples sont moins intéressants pour les fans de "American Idiot", mais plusieurs pièces se rapprochent de l'ère où Green Day était plus underground. "Welcome to Paradise" est pratiquement ressuscité dans "East Jesus Nowhere". Cependant, une grande quantité de mid-temoi/ballade pendant l'écoute de l'album.
En général, il faut s'attarder à certaines pièces cachées du disque pour l'apprécier. Si, comme moi, vous êtes surtout un amateur de l'ère du milieu des années 90 de Green Day, vous devriez acheter l'album et passer "21 Guns" et "Know Your Enemy", qui ne représentent pas du tout le disque par leur médiocrité. Le groupe aurait eu avantage à réduire le nombre de pièces, qui est beaucoup trop élevé et diminue la qualité globale. Pas mauvais, mais il faut fouiller en profondeur sur le disque pour trouver de la qualité digne du nom Green Day des belles années. Un disque très instable...
Meilleures pièces: "¡Viva La Gloria!", "¿Viva La Gloria?", "East Jesus Nowhere" et "Christian’s Inferno".