Après la “trahison” de Reroute to Remain, In Flames revient sur les devants de la scène avec leur 7e album, Soundtrack to Your Escape. Pour les fans de la première heure qui espéraient que Reroute to Remain ne soit qu’un écart de chemin, la déception est de taille : les Suédois poursuivent les expérimentations aux claviers qui caractérisaient Reroute. Alors, Techno-metal ou album commercial ? Encore une fois, aucun des deux.
In Flames nous a toujours habitués à commencer ses albums très fort. Soundtrack ne fait pas exception à la règle avec F( r )iend, une pièce très surprenante. Elle débute par une voix féminine étrange qui succède à un riff très lourd et agressif qui nous rassure d’emblée : In Flames n’a pas laissé l’agressivité au placard. F( r )iend est une excellente chanson, très puissante (notamment grâce à la basse très lourde et écrasante) mais qui inclus également des riffs très mélodiques. Le refrain est l’occasion de découvrir Anders qui s’essaie au growl profond à la Cannibal Corpse … avec un succès surprenant.
Le morceau suivant, The Quiet Place, est une pièce fer-de-lance, c'est-à-dire que c’est la chanson la plus simple et abordable de l’album. Malgré tout, elle fonctionne très bien : les riffs sont efficaces et l’alternance chant clair/death est réussie.
Les autres morceaux sont relativement semblables : Soundtrack est un album assez uniforme et il n’est pas toujours facile de reconnaitre les chansons à l’oreille, sans que ce soit réellement gênant. Evil in a Closet est l’exception, la ballade de l’album. Les ballades d’In Flames sont toujours un sujet épineux en raison de la voix assez particulière d’Anders, mais celle-ci fait mouche. Très agréable à l’écoute, elle inclut quand même un refrain en chant death qui s’intègre très bien à l’ensemble. Une réussite.
Mais où sont les claviers et autres influences électroniques diaboliques ? Me demanderez-vous en fan de Metal intransigeant. Et bien vous serez content d’apprendre qu’ils se font assez discrets. Ils contribuent souvent à construire l’ambiance (le meilleur exemple étant évidemment The Quiet Place), mais ne volent jamais la vedette à la guitare. Enfin, certaines chansons (comme la très réussie Touch of Red) en sont totalement dépourvues.
En résumé, Soundtrack mise sur des riffs très accrocheurs qui savent alterner entre l’agressif et le mélodique, l’alternance chant clair/death de Anders et une légère touche électronique pour parfaire le tout. La production étant excellente, il n’y a pas grand-chose à reprocher à cet album mis à part une certaine répétitivité et des arrangements finalement un peu simplistes. Une valeur sure.