Résumé en quelques mots:
"moins épique, à la source heavy metal, c'est... Manowar, la légende vivante."
Quel retour dans le passé avec le second opus du groupe metal épique légendaire Manowar avec la sortie de "Into Glory Ride" en 1983! Le groupe prouve encore une fois sa forte tendance vers le sexe avec un début de disque avec des gémissements, la célèbre phrase "She's only sixteen" et un petit rire après la fuite sur la pièce "Warlord".
Plusieurs personnes ont connu Manowar avec son rythme typique légèrement mid-tempo, mais il touchait quelques autres styles à l'époque. On peut noter facilement l'ère Iron Maiden et hard rock de ces années. Manowar bénéficiait déjà de la guitare de Ross "The Boss" Friedman sur "Secret Of Steel" et de la basse de Joey DeMaio. Nous pouvions aussi entendre les premiers élans heavy metal de Eric Adams. Qu'on aime ou pas ce dernier, sa marque est fortement visible depuis les premières compositions de la formation. Même s'il proposait déjà de longues pièces de 7 ou 8 minutes, la sonorité était moins lourde. "Gloves Of Metal", comme tous les autres titres "of metal" de Manowar, démontrait déjà le talent dans les compositions des membres. Ils ne sont pas reconnus pour la complexité des paroles, mais il faut donner au groupe qu'il est en mesure de créer des morceaux plutôt différents.
De plus, Manowar, dans les années fin 90/début 2000, est tombé dans la surdose d'épique glorieux of steel. Sur ces compositions, la transition semble plus efficace entre la ballade et la sonorité heavy metal, comme le montre "Gates Of Valhalla". C'est peut-être un élément qui fait que nous retenons surtout 2-3 pièces sur un disque depuis quelques sorties. Il offre d'excellentes pièces, mais il perd le nord lors de certains moments épiques. Cependant, je ne cacherai pas qu'il garde tout de même une ligne directrice facilement identifiable sur l'album. "Hatred" joue un peu sur le créneau des autres morceaux.
En général, "Into Glory Ride" démontre un côté plus heavy metal et moins épique orchestral de Manowar, mais on remarque qu'il demeure fidèle à ses compositions. À l'intérieur d'une ère, il s'éloigne rarement du créneau qu'il s'est lui-même imposé. Un disque intéressant, mais il reste dans la moyenne.