Depuis 1992, la troupe de Tobias Sammet s'est fait un nom avec Edguy Réelle référence dans le domaine du power metal lors de ses premières sorties, le chemin s'est tracée bien différemment. Lors de la sortie de l'album "Hellfire Club" en 2004, le changement musical était bien débuté. Nous ressentions l'énergie heavy metal/hard rock envahir tranquillement les compositions de ces Allemands. Sur "Rocket Ride" en 2006, il était devenu évident que l'époque power metal s'éteignait.
Sur "Tinnitus Sanctus" en 2008, on retrouve ce nouveau commencement totalement heavy metal dès les pièces "Ministry Of Saints" et "Sex Fire Religion". Malheureusement pour Edguy, cette recette manque rapidement de carburant et il étire beaucoup la sauce. Évidemment, il y a quelques influences power metal/Iron Maidenesque sur la pièce "The Pride Of Creation", mais nous sommes bien loin de toute la magie qui a fait son succès. Ce qui est plutôt ironique sur "Tinnitus Sanctus", c'est que le résultat n'est pas mauvais pour autant. Nous n'avons pas la profondeur et la petite mélodie qui peuvent demeurer dans nos mémoires. On passe rapidement d'une pièce à l'autre. L'écoute se veut plus difficile si nous ne sommes pas réellement un amateur d'Edguy. Pour la première écoute de l'ère heavy metal du groupe, je dirais que "Rocket Ride" fait admirablement mieux le travail.
Pour une raison que j'ignore, je ne suis pas capable d'accrocher réellement aux mélodies et aux refrains. "Wake Up Dreaming Black" n'aide vraiment pas avec un refrain qui donne le goût de se fendre les deux bras avec une scie rouillée, souillée. La fixation malsaine sur les fleurs se poursuit avec "Thorn Without A Rose", une ballade qui me rappelle une certaine dame nommée Scarlet. Edguy se paie un autre délie, après "Life and times of a bonus track", avec "Aren't You A Little Pervert Too?!". C'est tout de même agréable de retrouver ce côté party metal.
Dans l'ensemble, c'est l'un des disques qui m'a le plus déçu d'Edguy. Manque d'originalité, de mordant, d'audace, de moments accrocheurs. Une sortie moyenne, même sur les deux premières sont excellentes. Par contre, un bon petit album pour les accros de Edguy et les fans de leur facette mid-tempo heavy metal/hard rock.
Meilleures pièces:
"Ministry Of Saints" et "Sex Fire Religion".