Le virtuose des claviers Derek Sherinian nous offre son nouveau bébé intitulé ‘Molecular Heinosity’. Le maitre des claviers s’est encore une fois entouré de musiciens hors pair afin de réaliser son nouvel album solo. Il n’est donc pas surprenant de le retrouver en compagnie d’amis guitariste, notamment Zakk Wylde (Ozzy et BLS), Tony Franklin (Whitesnake, Blue Murder et Jimmy Page) et Brian Tichy (Foreigner et Billy Idol). Derek utilise à perfection ses claviers, mais dans la majorité des compositions, ce sont les guitares qui ont le dessus. Ce qui peut sembler un peu normal avec cette brochette de guitaristes invités.
La pièce ‘Antartica’ a une structure typique à laquelle Derek nous a habitués sur ses albums solos précédents. C’est-à-dire une belle mélodie de clavier en premier plan accompagnée par une section rythmique solide. Avec la dextérité de ce dernier aux claviers, il est facile de confondre les sons qui émanent de ses doigts à ceux qui proviennent des guitares. ‘Wings of Insanity’ est la pièce la plus lourde et la plus rapide de l’album. La batterie accompagne adorablement les échanges de solos entre la guitare et le clavier. Cette pièce fait penser à l’époque où Derek était dans le groupe Dream Theater. Le joyau de l’album est sans contredit la ‘Frozen By Fire’. On est au milieu d’un concours de vitesse d’exécution entre Derek et le guitariste Rusty Cooley. Le résultat est simplement hallucinant. On croirait revivre les duels entre Jens Johannson et Yngwie Malmsteen! Sur ‘The Lone Spaniard’, nous avons droit à une pièce aux connotations classiques. La guitare est encore présente, davantage en arrière-plan cette fois, mais toujours aussi rapide et mélodieuse. L’album se termine avec une surprise en quelque sorte : Zakk Wylde est à la voix en plus d’être à la guitare. ‘So Far Gone’ débute avec piano et sons de cloche. Cela nous fait immédiatement penser à Black Sabbath. Pour l’occasion, Zakk fait l’une des meilleures interprétations d’Ozzy que j’ai eu la chance d’entendre. La pièce est lente, pesante, la section rythmique est saccadée par endroits. On y retrouve aussi quelques passages orchestraux et d’autres ou Zakk nous démontre son immense talent à la guitare.
Avec un temps d’écoute sous les 40 minutes, l’album est un peu court, mais très diversifié. On retrouve un mélange de musique progressive et fusion avec une légère dose métal, le tout servit dans un style particulier. Malheureusement, pour ceux qui connaissent la carrière solo de cet artiste, ils se rendront rapidement à l’évidence que ce nouvel album est en partie du déjà-vu.