Après un Captain Morgan’s Revenge très réussi, les pirates écossais d’Alestorm récidivent avec Black Sails at Midnight. C’est un album très important pour le groupe qui va devoir prouver que son style énergique mais très classique peut tenir le coup sur plusieurs albums. Alors, mission réussie ?
The Quest débute l’album dans un style très classique : un mélange de Power et de Folk, épique, glorieux et dynamique. Si à ce stade ils restent assez fidèles à leur son habituel, quelques nouveautés se font entendre à l’auditeur attentif au cours de l’album : tout d’abord, on dénote une utilisation astucieuse d’instruments alternatifs qui ajoutent beaucoup de profondeur à l’album, que ce soit avec la trompette dans les passages plus glorieux ou le violon dans les morceaux plus folkloriques. Autre différence notable, le jeu du batteur Ian Wilson, déjà très appréciable dans Captain Morgan’s Revenge, s’est encore amélioré dans cet album. La batterie est donc bien plus qu’un accompagnement dans cet album et participe à améliorer l’expérience musicale.
En ce qui concerne la composition de l’album, on a un album assez varié, alternant entre hymnes épiques (Leviathan, Chronicles of Vengeance), des morceau plus folks (Keelhauled, No Quarter) et des chansons Metal classiques mais efficace (Black Sails at Midnight, Pirate Song).
Dans cet arrangement intéressent mais somme toute assez prévisible, To the End of Our Days sort du lot. Cette ballade débute par un solo de guitare clean qui semble sortir tout droit de Dire Strait. Le refrain est puissant et glorieux comme à l’habitude, mais on y entend aussi une profonde mélancolie, du nouveau pour Alestorm. On a même droit à un solo de clavier dans le pur style des groupes rock des années 60, on ne serait pas attendu à une telle diversité musicale chez Alestorm ! Enfin, les paroles (qui racontent l’histoire d’un marin, dernier homme vivant sur son navire, qui attend la mort) sont d’une maturité impressionnante pour le groupe.
En fin de compte, c’est un pari réussi pour Alestorm, qui prouve que le Pirate Metal a encore plus d’un tour dans son sac !