Incroyablement ancré dans les préjugés des groupes québécois, La Chicane n'est pas le rebut que plusieurs amateurs de rock pourraient penser. Lors de la sortie de son premier album en 1998, "En Catimini", un petit groupe de Val D'Or se voit obtenir une grande visibilité avec le simple "Calvaire". Outre ce morceau qui est devenu un hymne, en plus de l'erreur de français visible dans la pièce, il a donné la chance aux membres de se faire connaître. Les membres sur le disque sont Boom Desjardins (voix), Christian Legault (guitare, voix), Alain Villeneuve (guitare, voix), Éric Lemieux (piano, B3, voix) et Martin Bédard (batterie, voix). Et non, le très populaire Dany Bédard n'a pas participé à l'album.
Bien que très pop sur plusieurs pièces, dont "La Grande bataille" et "Le Fil", La Chicane a su attirer l'attention pour sa touche dominante aux guitares. Il ne faut pas s'arrêter très longtemps pour se rendre les moments accrocheurs aux guitares sur "Le Jardin gris" et "Réincarnez-Moi". Rien de bien compliqué, mais c'est étonnant d'écouter ce disque avec plus de recul. "Calvaire" aura été le lancement d'une carrière, qui n'est pas représentative du reste du matériel de la formation.
Si vous avez un doute, il faut seulement écouter le début de la pièce "Le Yâb de St-Nitouche", qui est digne des petites pièces rock des années 80. Même si l'ensemble ne peut pas être réellement comparé, la structure ressemble étrangement au classique "One Bourbon, One Scotch, One Beer" de George Thorogood & The Destroyers. L'album se termine avec un autre simple bien connu du public, "Juste pour Voir le Monde".
C'est tout de même décevant de voir que la plupart des amateurs de rock n'ont pas retenu le jeu aux guitares des pièces moins connues du disque. On se souvient des simples, mais La Chicane proposait beaucoup plus qu'une simple ballade pop québécoise. Ce n'était peut-être pas aussi percutant que certaines offrandes américaines connues, mais "En Catimini" a su laisser sa marque.