En 2005, un démo portant le nom de «Ad Nauseam» fut auto produit par un musicien dénommé Monarque. Mettant en scène une batterie informatisée et un son ordinaire, ce dernier fut discontinué assez rapidement étant donné son faible tirage (100 copies). La fraîcheur apportée par son contenu francophone se démarquait de ce qui existait déjà à cette époque. Depuis quelques semaines seulement, une autre version de cet album est disponible. Elle contient bien évidemment les titres du démo de 2005 ainsi que quatre nouvelles chansons qui ne se retrouvaient pas sur ce dernier dont trois morceaux inédits, le tout complètement réenregistré.
La première chose qui saute aux oreilles lors de l’écoute de l’album est la meilleure qualité d’enregistrement des chansons. Certes, depuis les débuts du «one man band», ces dernières furent entendues maintes et maintes fois sur scène et se retrouvent un peu éparpillées à travers des éditions spéciales ou limitées de la discographie de la formation. Par contre, il est bien de les retrouver à la fois regroupées à un même endroit tout en étant ré-officialisées et revampées pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir envers eux la version originale et même pour ceux qui l’ont déjà. Musicalement parlant, la guitare est croustillante et déchirante à souhait. Monarque est toujours égal à lui-même, c'est-à-dire excellent. Un certain focus est mis sur sa voix faisant en sorte qu’il est très bien audible lorsqu’il récite ses profanations. Par ailleurs, le fait d’entendre une batterie réelle ajoute de la crédibilité à l’effort. Par contre, je ne sais pas si mes oreilles sont défectueuses, mais cette dernière semble parfois un peu en retard ou en avance sur le reste des instruments.
Le deuxième élément qui mérite d’être discuté est la présence de nouveau matériel. Plus précisément, ce dernier est composé de «Je ne suis Pas» qui a fait quelques apparition notamment sur le disque bonus de l’édition limitée de Fier Hérétique (2007) (
Critique Ici) et sur la cassette Désécration (2008) (
Critique Ici) et de trois nouvelles compositions. Après plusieurs écoutes, je peux vous dire que ces dernières valent le déplacement. En effet, Monarque ne semble pas s’essouffler et livre de la marchandise toujours aussi intense et innovatrice à la fois. Il se permet parfois d’aller valser légèrement du côté du Black ‘N’ Roll à la Carpathian Forest tout en gardant comme ligne directrice son style original tant apprécié par ses amateurs. À noter que la dernière chanson de l’opus, quoiqu’étant nouvelle, sert selon moi plus d’outro, car elle ne contient pas énormément de substance. Par contre, sa présence est justifiée et elle clôture bien les quelques quarante minutes de blasphèmes. En résumé, même si Monarque n’offre pas un album pleine longueur constitué seulement de nouveau matériel, celui qui est présent sur «Ad Nauseam» édition 2009 se veut très respectable et ne fait que mettre la table pour le futur qui s’annonce prometteur.
En conclusion, c’est en force que revient Monarque avec le disque dont il est présentement question. Certaines pièces qui peuvent maintenant être caractérisées de «classiques» sont maintenant offertes en «haute définition» et sont maintenant prêtes à être distribuées à grande échelle. De plus, comme énoncé ci-haut, les trois nouvelles créations ne peuvent qu’inspirer la confiance aux fans du québécois. Au risque de me répéter, l’auteur-compositeur-interprète travaille comme un forcené, mais le jeu en vaut la chandelle.