« Erase the past, every step is pure ». Voila qui décrit bien la division profonde qui règne au sein de la communauté d’In Flames. Certains ne jurent que par Come Clarity, tandis que les autres prétendent que le groupe s’est éteint après Clayman. Il n’y a qu’à voir les critiques disséminées sur internet pour s’en rendre compte.
A Sense of Purpose, le 9ème album d’In Flames, réussira-t-il à réunir les deux camps ? Évidemment non. Si vous cherchez un retour aux sources, passez votre chemin. In Flames semble bien décidé à poursuivre dans la voie qu’il a emprunté avec Come Clarity.
Cela en fait-il un mauvais album pour autant ? Bien sûr que non. Les pièces qui composent cet album sont bien construites à défaut d’être réellement originales, la production est correcte, les riffs sont intéressants et les solos sont excellents. Même la voix d’Anders Friden, souvent critiquée par les fans de Death Metal, est bien utilisée en général.
L’album débute en force : les premières chansons sont sans aucun doute les meilleures de l’album. Avec The Mirror’s Truth, fer de lance de l’album, ou encore Disconnected, on a des pièces dynamiques et agressives avec des refrains accrocheurs. Alias est une chanson plus lente, particulièrement savoureuse en live, tandis qu’ I’m the highway surprend par sa vitesse élevée et sa batterie déchainée.
The Chosen Pessimist est une expérimentation : c’est la pièce la plus longue jamais produite par In Flames, et la plus progressive. Je ne l’aime pas beaucoup, mais d’un autre coté, je pense qu’elle ajoute quelque chose à l’album.
En général, il n’y a pas grand-chose à jeter de cet album : toutes les pièces sont bonnes à l’exception de The Chosen Pessimist, ainsi que Drenched in Fear et March to the shore qui s’encombrent de refrains assez indigestes, mais restent écoutables. Un bon album en somme, mais il lui manque les éclats de génie de Leeches et Crawl Trough Knives.