Aryen Lucassen, pour ceux qui ne le connaissent pas, se caractérise pour écrire des albums concepts de science-fiction assez bizarroïdes, mais très intéressants. Une autre caractéristique de notre cher Ayreon, c’est qu’il recrute les meilleurs musiciens du power progressive et du métal symphonique pour interpréter les personnages.
« The Human Equation » n’est pas l’exception. Par contre, le concept de cet album est plus psychologique et moins science-fiction. Lucassen nous raconte l’histoire d’un homme qui subit un accident de voiture et finit dans un coma. « Me », le personnage principal, est littéralement enfermé dans sa tête et il doit confronter son passé à l’aide de ses émotions. En d’autres mot, c’est comme dans un film ou le protagoniste se trouve avec un fantôme ou ange qui lui montre son passé, mais ici on remplace le fantôme avec des émotions. Dans son coma de 20 jours (chaque jour une chanson), on contemple la vie du personnage, son contexte social, ses hauts et ses bas, et la raison de son accident. Ce n’est pas la plus originale des histoires, mais elle a une dose correcte d’intrigue. On se demande tout au long de l’album si « Me » renaîtra comme un nouveau et meilleur homme ou s’il se laissera mourir.
Du coté musical, on trouve un excellent choix des musiciens et chaque chanteur s’ajuste parfaitement à ses personnages. Personnellement, j’étais hypnotisé avec la voix d’Irene Jansen ( ex-Karma, sœur de Floor Jansen d’After forever et Mark Jansen d’Epica) très belle et très puissante. Mikael Åkerfeldt quant à lui ne déçoit jamais. J’avoue que mon fanatisme joue un peut avec mon opinion. Comme chaque album d’Ayreon, chaque chanson a son atmosphère et son style propre, et c’est ce que j’aime le plus chez Ayreon. Après tout, si on raconte la vie de quelqu’un, on ne peut pas rester dans la même ambiance. J’aime beaucoup la qualité de cet album et la variété des sons et des instruments. Il n’y a pas de chansons qui m’ont déplu. J’ai trouvé « Loser » un peut difficile à digérer, la première fois que je l’ai entendue je la détestais. Peut-être que je n’étais pas habitué au style, mais avec le temps j’ai fini par l’aimer comme tout le reste de l’album. Ce que je n’ai vraiment pas aimé de cet opéra rock c’est la petite phrase à la fin de l’album qui fait changer tout le sens de l’album. « Me » choisit de vivre et devenir une meilleure personne, sa femme chante, son ami chante, ses émotions chantent, tout le monde est content, la musique s’accélère et dans la partie la plus vivante de tout l’album, la musique se coupe et on se retrouve dans le contexte de science-fiction habituel d’Ayreon. On tombe dans « The final experiment » et on se rende compte que « Me » étais dans le ‘’Dream sequenser’’ et qu’il vient de se réveiller. À mon avis une finale pourie pour un excellent album.
En conclusion, c’est un album à acheter, c’est de loin mon préféré d’Ayreon et le meilleur pour ceux qui n’aiment pas trop la science-fiction. Je le recommanderais aux fans de Dream Theater. Vous retrouverez du progressif et des voix proches de celle de James Labrie. Et si vous coupez les dernières secondes de l’album, vous vous retrouverez avec un album qui frôle la perfection.