Brown Jenkins revient en 2008 avec Angel Eyes et seulement une année s'est écoulée depuis Dagonite. Ce nouvel album comprend sept morceaux où l'apport de la voix est probablement la première chose que j'ai notée. Elle n'est pas là pour la narration ou pour le chant même, plutôt pour accentuer certains passages, de temps en temps, parce que c'est encore et toujours les guitares qui dominent. Celles-ci offrent encore une présence tout aussi pesante, mais ont un côté plus virulent comparé au dernier exercice. Cependant, le style ne change pas beaucoup : on a toujours à faire avec un mélange de black et de doom metal aux accents de drone. Le résultat est définitivement abrasif.
Les sept morceaux sont « Black Procession », « Angel Eyes », « The Ash Eaters », « Like A Sword Through Worlds », « Forever Funerals », « Pale Conqueror » et « Seven-Joy In Darkness ». Le seul moment où les rares paroles se font comprendre est sur la chanson titre, alors qu'UA vocifère le nom de ladite pièce, ce qui me rend malaisée : j'ai toujours peu de patience avec des paroles qui reprennent le nom du groupe ou de l'album, et parfois même de la chanson en particulier, mais ce n'est pas universel. Dans ce cas-ci, c'est à la fois le titre de la pièce et de l'album, ce qui fait que, mis à part le jeu étourdissant des guitares, « Angel Eyes » n'est pas du tout de mon goût. Si je pouvais faire une différence entre chaque morceau, je pourrais écrire une critique plus détaillée, mais ma disposition envers Brown Jenkins ne s'améliore pas depuis Dagonite. Cet album a certainement plus de qualités que l'album précédent – n'est-ce pas que les titres des pièces sont particulièrement bien inspirés? —, mais il ne prend pas preneur avec moi. Cependant, je le conseille fortement aux amateurs de black metal réduit à sa plus simple expression.