Le genre du black metal abonde de plus en plus dans notre province et comme toute scène, chaque groupe diffère dans sa perception du genre. Comme toute scène, il y a des groupes qui s’en tiennent à une vision classique de ce que devrait être le black métal, et c’est le cas de Blackwind. Après un E.P. en 2005 et une participation au Black Christmas en 2006, le groupe a peu fait parler de lui, pour réapparaître plus tôt cette année avec l’annonce d’un split avec Monarque, ainsi que pour sa participation en tête d’affiche du prochain Black Christmas. C’est également l’occasion pour le groupe de lancer son premier album, ‘’Demain, l’Apocalypse’’.
Le point de vue traditionnel du black métal que le groupe portait en bannière est toujours en évidence ici. Cependant, le genre est, et de loin, bien mieux exécuté. Les riffs sont beaucoup plus accrocheurs, efficaces et mémorables que sur le précédent effort du groupe, qui honnêtement manquait terriblement de saveur. Ici, le groupe a perfectionné son approche tout en gardant la même ligne directrice. La production est également nettement améliorée, les tons grincheux a fait place a une bonne qualité sonore nous permettant de bien apprécier le son et le travail de chaque instrument tout en ne venant cependant pas gâcher l’essence du genre.
Cependant, bien que l’album représente un pas en avant, le coté très traditionnel et le manque d’originalité aura de quoi faire décrocher certaine personne, cela va de soit. Bien que l’album soit très agréable à l’écoute et représente une interprétation très efficace du genre, le tout demeure très surfait. Également, les pièces manquent de variété et les tons sont trop semblables. Certains titres nous marquent, d’autre cependant passent totalement inaperçus dû à la trop grande ressemblance. L’album aurait pu être épuré d’une dizaine de minutes sans que l’auditeur y remarque grand chose.
Demain, l’Apocalypse représente donc un bon pas en avant, malgré ses quelques défauts. Tout fan de musique blasphématoire et ‘’evil’’ trouvera de quoi étancher sa soif sur ce premier album de Blackwind, qui, bien que loin de représenter la perfection ou l’originalité, montre qu’il y a encore des groupes qui parviennent à rester fidèles au genre initial tout en demeurant diablement efficace.