Dans le milieu plutôt underground et peu connu du Doom Metal, très peu de groupes roulent depuis aussi longtemps et ont autant eu d’influence que Candlemass. Formé en 1984, puis dissout, le groupe s’est reformé vers la fin des années 90. Leur dernier album, Kings of the Grey Island, marque le départ du chanteur de longue date Messiah, et le début de Robert Lowe, frontman du groupe de Doom Metal Solitude Aeternus.

Candlemass mélange depuis son début une forte dose d’Heavy Metal pur et dur à une musique Doom Metal à la sonorité épique. Kings of the Grey Island est une sorte de retour à la source primaire de leur musique, les riffs sont lourds, incroyablement puissants, nous donnant véritablement envie d’headbanger ( à la ralentie ) autant que faire se peu. Le tempo est bien entendu principalement modéré, sans tomber dans une lenteur léthargique. La basse est très audible dans le mix, et rajoute à la lourdeur perpétuelle que ce genre est à même de nous offrir. Cependant, ce n’est pas ici de la lourdeur pour le simple plaisir, le tout est accrocheur et reste suffisamment simple. Les influences Heavy Metal se font particulièrement sentir dans les nombreux solos typiques des années 80 qui parsèment l’album.

En ce qui concerne les débuts de Lowe au vocal dans Candlemass, sa performance est très impressionnante. Il arrive à donner à sa voix une juste dose d’émotion dans un contexte fort approprié, particulièrement dans les notes les plus hautes. Il y a une certaine touche plaintive dans son trémolo qui se colle parfaitement au genre, et contribue à créer, avec les effets sonores parfois présents sur l’album, à l’atmosphère sombre et glauque, presque rituelle, qui différencie cet album de bien d’autre que le genre a pu nous donner.

Candlemass réussit à prouver pourquoi ils sont encore maîtres du genre, même après 20 ans de carrière. Kings of the Grey Island est un album très appréciable pour tout fan de metal sous sa forme la plus pure et se démarque de par ses rythmiques Doom Metal et son ambiance sombre.